Déclaration CGT au CHSCT du 8 janvier 2015 (souhaits pour la nouvelle mandature CHSCT)

Lors de la séance du 8 janvier 2015, la délégation CGT au CHSCT de Pôle-Emploi Lorraine a lu une longue déclaration pour dresser l’état des lieux, catastrophique, des conditions de travail, de la santé et de la sécurité des agents, causés en grande partie par les choix stratégiques et d’organisation ainsi que les méthodes de management de l’Etablissement.

La CGT appelle la Direction comme les autres organisations syndicales à une prise de conscience de la gravité de la situation et à un changement d’attitude: des actes forts de la part de la Direction et, pour les élus CHSCT, des actions permettant à cette instance d’être encore plus efficace et ambitieuse dans l’intérêt des agents.

La CGT sera plus que jamais une force motrice au sein du CHSCT.
La CGT participera activement à toute initiative qu’elle jugera nécessaire et appropriée pour assurer une amélioration des conditions de travail, de la santé et de la sécurité des agents.
La CGT s’opposera avec la même détermination à toute action qui n’améliorerait pas la « qualité de vie au travail » en utilisant toutes les prérogatives offertes aux membres du CHSCT pour défendre, à la hauteur des besoins et des attentes, les agents de Pôle-Emploi Lorraine:

Voici le texte complet de cette déclaration:

Déclaration CGT au CHSCT du 8 janvier 2015  (souhaits pour la nouvelle mandature CHSCT)

« La délégation CGT au CHSCT présente ses meilleurs vœux aux membres de cette instance.

A l’occasion de cette première réunion de l’année 2015 nous voulons également répondre aux déclarations et aux annonces que le Directeur Régional a formulées lors du CHSCT d’installation du 10 décembre dernier, et exprimer nos souhaits quant aux orientations et au fonctionnement du CHSCT pour cette nouvelle mandature marquée par une nouvelle présidence.

Cinq ans après son instauration, la fusion ANPE-ASSEDIC est clairement un échec : agents et usagers le constatent chaque jour.
Ce constat est confirmé par des rapports de la Cour des Comptes et des rapports parlementaires.
Les déboires et les dysfonctionnements de Pôle-Emploi alimentent régulièrement députés et sénateurs lors des séances de questions au gouvernement, ils sont également largement commentés dans tous les médias.
D’anciens dirigeants de Pôle Emploi, et non des moindres, ont eux-mêmes reconnu cet échec au travers de diverses publications.

Le plan stratégique Pôle-Emploi 2015 n’a fait que détruire un peu plus nos missions de service public ainsi que le sens de nos métiers avec, comme clé de voute, le pilotage par les résultats et le benchmarking, qui vont introduire le classement mensuel des agences, des équipes et des conseillers, conduisant à des conséquences extrêmement graves pour les agents en termes de santé et de conditions de travail.
La nouvelle convention tripartite 2015-2018 repose sur des rapports (notamment IGAS-IGF) concluant qu’en dépit des efforts considérables déployés par ses agents, Pôle-Emploi n’a rempli que la moitié des objectifs du plan stratégique Pôle-Emploi 2015. Ce constat résulte naturellement de la situation économique difficile, du sous-effectif criant de Pôle-Emploi en comparaison avec ses homologues étrangers, de politiques publiques inefficaces en matière d’emploi, et de choix d’organisation aberrants de la part de notre Direction Générale. Mais surtout, ce constat est pour la Direction l’occasion d’exiger encore davantage du personnel.
La nouvelle convention tripartite et le nouveau plan stratégique qui en sera la traduction signifient davantage d’efforts et de souffrances pour les agents, qui ont pourtant tant donné, et dont beaucoup d’entre eux sont aujourd’hui fatigués, désabusés, désespérés, atteints dans leur santé, tourmentés par le sentiment d’être méprisés par l’établissement.

Dans sa communication en direction des agents et des usagers, Pôle-Emploi jette aux oubliettes les notions de service public, d’aide, d’empathie, d’écoute et de conseil aux usagers.
En se focalisant sur les devoirs et les obligations, le contrôle, la fraude, la sortie coûte que coûte des demandeurs d’emploi des portefeuilles, Pôle-Emploi met en place un système coercitif dont l’aboutissement sera la mise en place des équipes de contrôleurs avec la bénédiction de notre ministre de tutelle dont nous nous souvenons les propos scandaleux tenus en septembre dernier tendant à transformer le « chômeur victime » en «chômeur coupable ».
Cette communication modifie en profondeur l’état d’esprit et les comportements ; elle affecte gravement la nécessaire relation de confiance entre l’usager et son conseiller, et alimente le mal-être des agents et les risques d’agression.

Meurtris par les coups portés aux valeurs du service public, à leurs missions, et au sens de leurs métiers, les agents de Pôle Emploi ont encore à supporter d’être atteints dans leurs droits : les dispositions du Statut 2003 et de la Convention Collective Nationale sont régulièrement bafouées par la Direction. Pour exemple : les règles imposées par la Direction Régionale en matière d’arrêts maladie de moins de trois jours pour les agents publics, et le non-respect par l’encadrement des dispositions de l’article 5 de la CCN relatives aux plages fixes.

 A tout cela s’ajoute, à Pôle Emploi Lorraine, d’importants problèmes immobiliers que nous avons détaillés lors de notre réunion du 18 septembre dernier, et qui impactent fortement la santé et les conditions de travail des agents. Pour exemple : Lunéville et Nancy Saint-Thiébaut.

Tous ces éléments concourent à une dégradation de la santé, de la sécurité et des conditions de travail des agents, alors que nous n’avons eu de cesse d’alerter l’établissement et que des expertises ont confirmé les risques pressentis.

La souffrance au travail des agents de Pôle Emploi Lorraine se situe à un degré jamais atteint. Ce constat est corroboré par les bilans d’activité des assistantes sociales, les bilans sociaux et HSCT.
Nous rappelons que l’analyse et la comparaison des données chiffrées contenus dans les bilans sociaux et HSCT des dernières années indiquent une augmentation sans précédent des accidents de travail et de trajet (+90% entre 2011 et 2013), ainsi que des arrêts maladie (+61% depuis la fusion, avec notamment une explosion des arrêts longs : +91% pour les arrêts de 1 à 8 mois, et +124% pour les arrêts de plus de 8 mois). Les agressions ont connu une augmentation de 54% entre 2012 et 2013 ; elles semblent être en augmentation en 2014 même si nous attendons les chiffres définitifs pour pouvoir effectuer le bilan de l’année.

Face à ce constat catastrophique, le Directeur Régional a affirmé à son arrivée au mois de juin qu’il était «attaché au dialogue social », qu’il considérait le CHSCT comme « l’instance représentative du personnel la plus importante en raison des questions traitées touchant au quotidien des agents », qu’il défendrait « la qualité de vie au travail » et qu’il entendait être «à l’écoute des agents ». Le Directeur Régional a réaffirmé ses propos lors du CHSCT d’installation du 10 décembre dernier.

Mais malgré ces déclarations d’intentions, la souffrance des agents s’est encore aggravée. Le bilan des actions menées depuis la nomination du nouveau Directeur Régional en juin 2014 est en net décalage avec le discours ; il témoigne au contraire d’une indifférence ou d’un mépris, et ressemble à une provocation. En effet :

-La Direction n’a eu de cesse de minimiser les constats faits par les élus, pourtant basés sur des données incontestables contenus dans les bilans sociaux ou HSCT.

 -La Direction a continué de déployer au pas de charge les différents chantiers du plan stratégique en dépit de la souffrance qu’ils occasionnent aux agents, et au mépris des recommandations exprimées par plusieurs experts.

-Lors du CHSCT du 18 septembre, le Directeur Régional a cherché à se dédouaner en évoquant l’idée d’une responsabilité partagée avec les membres du CHSCT. Cela est inacceptable venant d’une Direction qui reste dans l’inertie quand les représentants du personnel s’emploient à exercer leurs missions en utilisant tous les moyens à leurs dispositions. Nous rappelons par ailleurs qu’il découle du Code du Travail que l’employeur est seul responsable de la santé et de la sécurité des salariés.

-La Direction a tenté à plusieurs reprises d’empêcher les élus d’exercer correctement leurs missions. Pour exemple : non-respect de la procédure agression dans l’obligation d’information des membres du CHSCT, dans la journée, au moyen de la boîte Outlook « Alerte Sécurité Lorraine » ; refus que les agents puissent être entendus hors présence hiérarchique lors des visites d’inspection ; annonce de décisions avant même les conclusions de la commission d’enquête lors de l’alerte pour danger grave et imminent concernant l’agence de Nancy Saint-Thiébaut.

-La Direction a fait preuve à plusieurs reprises de mépris à l’égard des représentants du personnel et donc à l’égard des agents: propos mettant en cause les organisations syndicales et les élus ; contestation autour de sujets mis à l’ordre du jour par les élus ; refus de rencontrer les agents manifestant le 16 octobre devant le lieu de réunion du CE et accueillis par un vigile ; communication menaçante et culpabilisante à l’égard des agents pétitionnaires de Nancy Saint-Thiébaut ; non-réponse à la demande unanime des élus d’envoyer un signal fort aux agents compte tenu de l’importante dégradation des conditions de travail à Pôle-Emploi Lorraine ; et, pour le CHSCT d’installation, et en dépit de la présence du Directeur Régional, délais de convocations et horaire inhabituels qui ne témoignent pas de la considération envers l’instance CHSCT affirmée au mois de juin.

Les propos convenus ainsi que les annonces faites par le Directeur Régional lors du CHSCT d’installation du 10 décembre sont clairement insuffisants et ne répondent pas à la demande exprimée par les membres du CHSCT dans la déclaration du 23 octobre et la motion du 3 novembre 2014 à l’occasion desquelles l’ensemble des élus avaient quitté la séance en signe de protestation.

En ce début de nouvelle mandature, la CGT redemande donc solennellement à la Direction, en l’occurrence à vous monsieur le Président du CHSCT, représentant de l’établissement Pôle-Emploi Lorraine, de prendre en 2015, enfin, la pleine mesure de la souffrance des agents, d’y répondre par des mesures appropriées correspondant à la gravité de la situation, de respecter les obligations qui découlent du Code du travail et, au-delà de ce minimum légal, de témoigner considération et respect pour le personnel et ses représentants, en marquant ce changement d’attitude par des actes forts et positifs envoyés au réseau.

Face à la souffrance au travail sans précédent que nous constatons aujourd’hui, les missions dévolues au CHSCT prennent toute leur importance. Il appartient à chacune et chacun d’entre nous, élus et représentants syndicaux, de nous montrer digne du mandat qui nous a été donné, dans l’intérêt du personnel que nous représentons et qui compte plus que jamais sur nous.

Dans ce contexte, le CHSCT se doit de monter en puissance, d’être plus vigilent, plus efficace, plus ambitieux.

La CGT sera plus que jamais une force motrice au sein du CHSCT.

La CGT participera activement à toute initiative qu’elle jugera nécessaire et appropriée pour assurer une amélioration des conditions de travail, de la santé et de la sécurité des agents.
La CGT s’opposera avec la même détermination à toute action qui n’améliorerait pas la « qualité de vie au travail » en utilisant toutes les prérogatives offertes aux membres du CHSCT pour défendre, à la hauteur des besoins et des attentes, les agents de Pôle-Emploi Lorraine. »

Télétravail : attention aux pièges…

Lors du CHSCT du 8 janvier 2015, la Direction a informé les élus d’une expérimentation.

Cette expérimentation (du 1e juin 2015 au 31 mai 2016) qui va commencer en Lorraine (et d’autres régions) concerne le télétravail (à ne pas confondre avec le télétravail prévu par l’accord TH pour les salariés handicapés).

Pour l’instant il ne s’agirait que d’un jour par semaine…

Si les arguments mis en avant par les employeurs promouvant le télétravail peuvent a priori séduire (moins de déplacement, moins de fatigue liée au déplacement, plus d’autonomie, meilleure conciliation entre vie familiale et activité professionnelle…), les agents susceptibles de s’engager vers cette modalité de travail doivent prendre en compte les points d’alerte suivants :

1/ Tous les rapports et études indépendantes menés sur le thème démontrent que le télétravail profite bien davantage à l’employeur qu’au télétravailleur : diminution des coûts de fonctionnement, gain de productivité (les télétravailleurs accomplissent généralement plus d’heures de travail…),

2/ Le télétravail est facteur de risques importants pour les salariés concernés: davantage de stress lié à une charge de travail plus grande car plus difficilement contrôlable, temps de travail ayant tendance à déborder sur le temps de vie privée, risque d’isolement, etc.

3/ L’expérimentation engagée en Lorraine comporte de nombreux flous (nomenclature et périodicité des activités, gestion des accidents de travail, responsabilité en cas de perte de documents, prise en charge par Pôle Emploi du surcoût d’assurance habitation, etc.) ainsi que des modalités choquantes (la prise en charge des remboursement de coûts liés au télétravail –abonnement internet/électricité- est prévue différemment pour les agents publics et les salariés privés !!!???…)

Si cette expérimentation était considérée comme concluante par la DG, une négociation avec les OS et un accord seraient nécessaires.

Déploiement des conseillers dédiés à la relation entreprise: un pas de plus vers la casse des métiers…

Le « coeur de métier » définitivement brisé !

Au CHSCT du 8 janvier 2015 les élus ont été informés du bilan d’une expérimentation « Conseillers dédiés à la relation entreprise » et des modalités de sa généralisation en Lorraine. Lors de la consultation au CHSCT du 22 janvier les élus ont adopté une motion demandant un report.

La  Direction jette aux oubliettes le métier du placement avec l’intermédiation comme « cœur de métier » :

-Chaque conseiller sera amputé d’une moitié de son métier:  certains ne feront de A à Z que des actes métiers liés à l’entreprise (et n’auront plus de portefeuille de DE), d’autres ne s’occuperont que des DE (sans plus aucun contact avec les actes métiers « entreprise », et avec des portefeuilles plus gros puisqu’ ils récupéreront les DE des conseillers qui se consacreront désormais à l’entreprise).

La proportion indiquée par la DR est d’environ 7 conseillers dédiés entreprises pour une agence moyenne de 35/40 agents.

-la DR a opté pour l’organisation en équipes dédiées (composées que de conseillers dédiés entreprise) plutôt que d’équipes composites.

-Le déploiement va concerner une agence par territoire d’ici fin mars 2015 (Lunéville, Verdun, Sarreguemines, Remiremont), puis généralisation progressive d’ici fin juin 2015.

La Direction fait un pas de plus dans la casse de nos métiers commencée avec la fusion, la mise en place de l’EID, et Pôle-Emploi 2015.

Cette nouvelle organisation absurde (comment conseiller efficacement lorsqu’on ne « marche plus que sur une jambe » ?) est synonyme de perte de sens et de compétences.

C’est aussi un formidable gâchis en terme de gestion RH : plutôt de d’exploiter au mieux les compétences de ses personnels, et de les promouvoir, l’Etablissement foule au pied les qualifications et compétences, acquises souvent par des années d’expérience.

La DR sous-estime gravement l’impact de cette organisation sur les conditions de travail et la santé des conseillers, ainsi que les blessures psychologiques découlant de l’amputation des compétences et des qualifications acquises.

Pour la CGT cette orientation vise évidemment à faciliter la possibilité de confier à terme la relation entreprise à des opérateurs privés…

CDD ou périodes d’essai déguisées ?

Il est légitime que les collègues en CDD soient prioritaires pour les recrutements en CDI. Le consensus est très large sur ce point.

La question posée est celle de la précarité d’une partie du personnel de Pôle Emploi. Il n’est pas acceptable que le CDD serve de période d’essai déguisée. C’est pourtant ce qui se passe à Pôle Emploi.

Officiellement les collègues en CDD sont recrutés pour remplacer des agents absents (pas tous, loin de là) ou pour surcroît d’activité comme le prévoit la loi.

Le besoin de remplacement est un besoin permanent dans un établissement comme Pôle Emploi. À l’échelle de notre région (plus de 1800 agents répartis sur plus de 50 sites) ce besoin reste un besoin permanent : il y a en permanence des collègues absents ou indisponibles pour congés maladie, congés maternité, congés individuels de formation, etc.

Dans les agences, la politique de précarité des directions ont des conséquences graves pour les usagers, pour les collectifs de travail, et pour les collègues en CDD :

– mettre face au public, comme on l’a vu, des collègues en CDD recrutés depuis quelques jours est un manque de respect total vis-à-vis de ces collègues et vis-à-vis du service dû aux usagers

– la formation des nouveaux recrutés en CDD repose essentiellement leurs collègues en CDI qui doivent recommencer périodiquement à former un ou plusieurs nouveaux recrutés en CDD

– la perspective du CDI est agitée par les directions qui mettent ainsi les collègues en CDD en concurrence sachant que peu d’entre eux l’atteindront. Cette mise en concurrence a des effets délétères sur les collectifs de travail

– les choix des directions quant à savoir qui sera CDIsé ou pas sont souvent mal compris par les collectifs de travail. D’autant plus quand les collègues étaient reçus aux tests MRS puis refoulés aux entretiens.

Le directeur régional a annoncé à plusieurs reprises qu’il souhaite donner plus de pouvoir aux directions locales dans les recrutements. Il n’est pas certain que ce soit une bonne nouvelle.

Il est plus que temps d’en finir avec cette politique de précarité à Pôle Emploi.

Avec la CGT revendiquons des créations de postes en CDI !

Réorganisation de Nancy : à propos des espaces spécialisés

Ci-dessus le courriel que la CGT Pôle Emploi Lorraine envoyait le 20 août aux collègues des six agences de l’agglomération nancéienne.

Le projet de réorganisation est maintenant connu. Il préserve – pour l’instant – les espaces cadres, spectacle et créateurs d’entreprise.

Nos craintes exprimées dans ce courriel n’étaient pas pourtant infondées. D’une part, l’espace cadres de Metz a effectivement disparu, d’autre part l’ancien directeur régional avait clairement exprimé devant le comité d’établissement « qu’en Lorraine, une offre de service spécifique aux cadres ne se justifie pas ».

Loin de crier « au loup », la CGT était donc tout-à-fait dans son rôle en prévenant les agents de ce qui était en août une hypothèse hautement probable. Ce courriel, les actions que nous avons menées en septembre (conférence de presse) et octobre, le bras-de-fer avec la direction régionale en novembre à propos de Nancy-Saint-Thiébaut, notre capacité à porter les débats sur la place publique, ont certainement contribué au maintien des espaces cadres, spectacle et créateurs d’entreprise sur Nancy.

Soyons toutefois vigilants : rien n’est jamais acquis définitivement.

Avec la CGT, continuons à défendre nos métiers, y compris dans leurs spécificités !

Réorganisation du bassin de Nancy: fermeture confirmée de Nancy Plaisance…

Lors du dernier comité d’établissement le Directeur Régional a présenté son projet de réorganisation de l’agglomération nancéienne.

Les deux caractéristiques dominantes sont les suivantes :

1. Fermeture de Nancy-Plaisance

2. Passage en géographique pour le suivi entreprise

Sur chacun de ces deux points, toutefois, la direction met un bémol :

1. Elle promet de préserver les équipes spécialisées : l’espace cadres (six agents dont un conseiller GDD)  partirait dans un premier temps à Nancy-Majorelle puis dans un second temps à Saint-Thiébaut (après livraison des nouveaux locaux), l’équipe spectacle (4 agents) irait à Nancy-Cristallerie, et l’équipe « créateurs d’entreprise » (6 personnes dont un conseiller GDD, un gestionnaire appui et un encadrant) vers Nancy-Majorelle.

2. Elle promet de « développer une politique sectorielle » : « identification de référents (REP, voire DAPE) en charge de secteurs dominants : animation globale, forums sectoriels, relation avec les partenaires (fédérations…)

Pour résumer, les vingt postes de Nancy-Plaisance sont transférés ainsi

– 1 à Nancy-Saint-Thiébaut
– 15 vers Nancy-Majorelle dont 6 repartent ensuite à Nancy-Saint-Thiébaut
– 4 à Nancy-Cristallerie
Après cette première étape d’information du comité d’établissement, la consultation des élus est programmée pour dans trois mois.
L’ensemble des agents de l’agglomération est concerné par ce projet : non seulement les équipes professionnelles – et toute leur expérience accumulée – disparaissent, mais il reste aussi des inquiétudes à moyen terme sur la pérennité des équipes spécialisées.
Le délai de trois mois entre l’information et la consultation des élus doit être mis à profit pour que tous les agents de l’agglomération puissent débattre et peser dans le sens qui leur convient face à la direction régionale.