Contrat d’engagement Jeunes: l’amateurisme macronien au détriment des jeunes avec l’aval du patronat des missions locales !

Ce dispositif annoncé pour Mars 2022 interroge, et inquiète la CGT qui n’hésite pas à le
qualifier de dispositif irréaliste parce qu’irréalisable qui va causer plus de problèmes qu’il n’est censé en résoudre.
Dans ce dossier vous trouverez les avis du collectif CGT Missions Locales, et dans une
deuxième partie, les avis émis par la commission des finances du Sénat dans le cadre
du PLF 2022.
La CGT Missions Locales a pu avoir accès au document présenté au CA de pôle emploi.

Pour accéder au dossier complet, cliquer ici

Pour lire l’avis de la CGT Pôle emploi, cliquer ici

Avis de la CGT sur la généralisation du parcours de remobilisation et la mise en oeuvre de la prestation «Parcours Emploi Santé» pour les DELD

Annoncé par le 1er ministre, le 27 septembre dernier, le « Plan de réduction des tensions de recrutement » vise à contraindre les travailleurs privés d’emploi, notamment
de longue et de très longue durée, à s’adapter aux besoins locaux du Patronat au
détriment de leurs propres projets professionnel et de leurs qualifications.
Ce Plan se traduit au sein de Pôle emploi par la systématisation des contacts avec les
DELD tant individuels que collectif avec pour objectif que tous soient rencontrés d’ici le 31 décembre.
En parallèle, le « Parcours de remobilisation des DETLD » expérimenté dans 12 agences se voit déployé dans 170 sites en janvier avant une généralisation programmée en juin 2022.
A l’image du Pack de Démarrage, les DETLD se voient convoqués à des informations
collectives dont l’objectif, comme pour les DELD, est une nouvelle fois de les orienter vers les métiers en tension (hôtellerie-café-restaurant, BTP, industrie, santé et grand âge, transports et logistique, commerce…).
Le gouvernement, au prétexte des sempiternelles offres non pourvues (utilisées
pour la première fois par le 1er ministre Raymond Barre en avril 1977 et repris par les
gouvernements successifs pour réduire les droits des chômeurs et accroître les aides aux employeurs), en profite pour développer – dans le cadre du Plan d’Investissement des Compétences – les formations liées aux métiers en tension, développer les mesures d’adaptation au postes de travail au travers des Actions de Formation Préalable à l’Embauche (AFPR) ou des Préparation Opérationnelle à l’Emploi individuelle (POEI) pris en charge par l’Etat ou encore encourage les Contrat de Professionnalisation.
Les Demandeurs d’Emploi de Longue durée ou de très longue durée sont déjà
accompagnés ou suivis par les conseillers à l’emploi de Pôle emploi. Dans le cadre
du Conseil en Evolution Professionnel, le diagnostic lié à leur situation est réalisé, les freins liés à leur insertion professionnelle identifiés, des perspectives d’emploi – de définitions de projet ou de mobilité mis en œuvre.
Force est de constater que ce « Plan de réduction des tensions de recrutement » ne
répond absolument pas à leurs besoins ou leurs attentes ET n’a pour unique ambition
qu’accroître les aides financières aux employeurs et faire pression sur les
travailleurs privés d’emploi dans un contexte de réduction drastique de leur droit à
bénéficier d’une Allocation de Retour à l’Emploi lié à la mise en œuvre de la Contre-Réforme de l’Assurance Chômage des 1er octobre et 1er décembre

Ces obligations de convoquer les DELD et DETLD ajoutées à la suppression de 500
postes de conseillers en cette fin d’année, réduit d’autant plus l’accompagnement de
tous les travailleurs privés d’emploi qui en ont besoin.
La création de la prestation « Parcours Emploi Santé » confiée à des organismes
privés suscitent de grandes inquiétudes. La CGT tient à rappeler que l’état de santé de
chacun relève du domaine privé et que seuls les services publics habilités
(médecine du travail, médecine de prévention, médecin de main d’œuvre…) sont à même d’apprécier l’état de santé des travailleurs (avec ou sans emploi). Cette prestation ne ressemble en rien à l’Appui Social Individualisé mis en œuvre en 1998 dans le cadre de la Loi contre les Exclusions et qui était gérée par les Directions départementales d’action sanitaire et sociale (DDASS). En ce sens, cette prestation ressemble à une porte ouverte pour exclure les travailleurs privés d’emploi de l’obligation d’emploi.
La mise en place d’Ateliers CNAV destinés aux DELD proche de la retraite n’a que pour
objectif de les inciter à retrouver un emploi rapidement dans le contexte d’une contreréforme des retraites, pour le moment reportée, qui entend nous faire toutes et tous travailler plus pour gagner moins. Alors que les travailleurs de la CNAV connaissent des conditions de travail dégradées, un nombre insuffisant de personnel pour traiter les dossiers des assurés et une mise à distance accentuée entre le personnel et les usagers, est-ce bien leur rôle de participer à une mission dévolue à Pôle emploi ?
Enfin, la multiplicité des convocations imposées aux travailleurs privés d’emploi va
immanquablement et automatiquement générer une gestion de la liste, accroître le recours au Service de Contrôle de la Recherche d’Emploi et, in-fine, augmenter le nombre de radiations des DELD et DETLD.
Personne n’est dupe. Le gouvernement entend faire baisser le chômage avant les
élections présidentielles « quoi qu’il en coûte » pour la vie de centaine de milliers
de travailleurs privés d’emploi.
En ce sens, la CGT Pôle emploi et ses éluEs au CSEC se prononcent contre la généralisation du Parcours de remobilisation et la mise en oeuvre de la prestation «Parcours Emploi Santé» pour les demandeurs d’emploi de longue durée.

Avis du CSEC :
CONTRE : 19 (CGT, CFDT, FO, SNAP, SNU, STC) – POUR : 2 (CGC)

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Contrat d’Engagement Jeunes – le Sabordage

Comment Macron saborde la Garantie Jeunes et les Missions Locales tout en se moquant de la Jeunesse !

Effet d’annonce entre contradiction et vacuité !
Empêtré depuis janvier 2021 dans une impasse, une sorte de NI-NI à la sauce politique
jeunesse : Ni Garantie Jeunes Universelle, Ni RSA Jeunes, le Gouvernement, à coup de com’ via les réseaux sociaux, nous balance son CEJ.
Acculé dans ses contradictions, Le Premier Ministre, dit à la fois que le CEJ « n’est pas un dispositif de plus ; Il ne vient pas s’ajouter aux nombreux dispositifs existants », tout en mentionnant qu’il s’agit, en parlant des jeunes de « renforcer les dispositifs qui leur sont destinés. Pas forcément en recourant aux recettes du passé, mais en innovant… »
Alors que le Gouvernement n’a jamais rien construit en matière de politique jeunesse
depuis 2017, voilà qu’il se réveille pour nous proposer un dispositif à son image.
Le CEJ détruit la Garantie Jeunes.
Le Gouvernement décide donc d’envoyer à la trappe la Garantie Jeunes. Comme
d’habitude, un dispositif en chasse un autre, toute l’histoire des missions locales est faite de ça : CFI, PAQUE, CIVIS, Garantie Jeunes…et désormais CEJ. Sans autre forme de procès
exit la Garantie jeunes !
Ce qui est exemplaire avec ce Gouvernement, c’est que le nouveau dispositif est annoncé pour une mise en œuvre en pleine campagne Présidentielle donc en toute fin de Mandat, au 1er mars 2022.

Le dénigrement des missions locales et des jeunes
Le discours du Premier Ministre est une insulte aux salariés des missions locales et à la
Jeunesse.
A propos de l’accompagnement proposé par le Service Public de l’Emploi :
« Les niveaux d’accompagnement sont souvent insuffisants ou se relâchent au bout de quelques semaines, sans nécessairement avoir atteint leur cible. » … « 35% des jeunes suivis en missions locales restent sans solution au bout de 6 mois. » … « La Garantie jeunes s’articule souvent mal avec les autres dispositifs ».
À propos des jeunes :
« C’est bien parce qu’il y a des emplois non pourvus que nous assumons de ne pas verser une allocation à tout jeune qui serait en recherche d’emploi avec le risque fort d’installer une prime à l’inactivité. »
Le CEJ un dispositif illusoire
Il faut méconnaître totalement l’accompagnement des jeunes pour oser proposer un tel
contour pour ce dispositif :
Un accompagnement intensif du début à la fin, de minimum 15 heures à 20 heures par
semaine, à raison d’un entretien par semaine…c’est irréaliste !
Comment exiger des droits et des devoirs aux jeunes dès lors qu’il sera impossible de tenir des engagements en matière d’accompagnement !

Les missions locales ne sont plus le pivot de l’accompagnement des jeunes !
Macron et Castex nous promettent un bel anniversaire pour les 40 ans des missions
locales en mars 2022 en ne leur confiant pas exclusivement le dispositif CEJ !
Les mots de l’Élysée le 29 septembre 2009 en Avignon sont effacés. C’en est fini des
missions locales comme pivot de l’accompagnement des jeunes.
Le CEJ, le cheval de Troie de la fusion Pole Emploi / Missions Locales au nom du SPE !
Et voilà le travail. L’air de rien le Gouvernement veut en finir avec les missions locales au nom du Service Public de l’Emploi. Et c’est par l’application CEJ que cela va se réaliser :
« Ce dispositif amplifie la nécessaire transformation des opérateurs du service public de l’emploi dont j’attends qu’ils soient opérationnels dès le début de l’année. »
La CGT revendique :
• La création d’une Agence Nationale pour l’Accompagnement et l’Insertion des Jeunes regroupant toutes les Missions Locales
• Un revenu d’accompagnement vers l’Autonomie et l’Emploi pour tous les jeunes (80% du SMIC CGT)

 

Suspension de la réforme de l’assurance chômage: continuons le combat syndical jusqu’au retrait

Le Conseil d’Etat a suspendu la réforme de l’assurance chômage qui ne s’appliquera pas au 1er juillet. Même s’il ne s’agit que d’une suspension c’est un soulagement : nous n’aurons pas à devoir expliquer l’injustifiable, à savoir la baisse importante des droits des travailleurs précaires.

La requête au Conseil d’Etat a été présentée par la plupart des organisations syndicales confédérées. Le fait que cette maudite « réforme » n’ait pas encore réussi à s’imposer est dû aussi au combat des syndiqués, intermittents bien sûrs mais aussi l’ensemble des organisations et structures de la CGT qui ont divulgués les conséquences néfastes du nouveau mode de calcul.

Comme pour la réforme des retraites, qui aurait été mise en place avant la crise sanitaire sans les organisations syndicales et sans nos luttes (grèves, manifestations) c’est bien le combat syndical et l’action coordonnées à tous les niveaux de la CGT qui permet de faire valoir le point de vue des travailleurs.

Alors que les organisations syndicales sont souvent dénigrées à tort, nous pouvons être fiers d’être syndiqués et plus encore fiers d’être syndiqués CGT !

Il reste maintenant à transformer l’essai et à envoyer les maudites réformes de l’assurance chômage et de la retraite par point aux oubliettes.

23 avril 2021: grève et manifestations pour le retrait de la réforme de l’assurance chômage

La réforme Assurance chômage mise entre parenthèse quelques mois pendant la crise sanitaire, est remise sur les rails par le gouvernement.
Les 1ères mesurent et notamment la modification du calcul du Salaire Journalier de Référence s’appliquera au 1er juillet. Même si grâce à l’annulation par le conseil d’état (plainte déposée par la CGT), le gouvernement dans sa nouvelle mouture a plafonné les jours non travaillés, ce sont près de 1,15 millions d’allocataires qui vont voir leurs droits revus à la baisse.
L’allongement à 6 mois de la période de travail pour ouvrir des droits ainsi que la mise en place de dégressivité pour les cadres impacteront la aussi plus de 550 000 demandeurs d’emploi. Ces deux dernières mesures entreront en application dès « le retour à une meilleure fortune ». Au vu des indicateurs déterminés par le gouvernement (baisse de 130 000 DE en catégorie A et 2,7 millions de DPAE de plus d’un mois), il y a malheureusement fort à parier que ces régressions entreront en application d’ici la fin de l’année. Puisque « la bonne fortune » n’est liée qu’à l’évolution du nombre de
travailleurs sans aucune activité (Cat A).
Alors que déjà moins d’un demandeur d’emploi sur deux est indemnisé, comment en pleine crise sociale et économique le gouvernement peut-il encore pénaliser les plus précaires ?

Cette réforme touchera nos collègues précaires mais aussi nos proches et plus particulièrement nos enfants.
Mais elle nous impactera également professionnellement de plein fouet !

Nous allons être, encore une fois en première ligne pour mettre en place ces mesures
gouvernementales, expliquer aux demandeurs d’emploi qu’ils n’ont pas assez travaillé pour ouvrir des droits ou que leur allocation sera plus basse que prévue. Tout cela dans un contexte économique catastrophique et dans une configuration où le manque de personnel est criant notamment pour les GDD . Et ce n’est pas la mise en place du CRI (Conseiller Référent Indemnisation) qui va permettre de faire face à cette situation. Bien au contraire, puisque cette individualisation transfère la responsabilité de l’organisation et des résultats vers l’agent.

Ce n’est ni aux privés d’emploi ni aux agents de Pôle emploi à payer leur crise ni à porter les conséquences de leurs choix.
UNE DECISION IMMEDIATE S’IMPOSE :
RETRAIT DE CETTE REFORME ASSURANCE CHOMAGE
C’est pour cela que la CGT Pôle emploi appelle les personnels à participer à
toutes les actions organisées dans les territoires. Un préavis de grève a été
déposé par la CGT.

Le gouvernement ne sait pas gérer la crise sanitaire … C’est certain !!!
Il ne sait pas plus gérer la crise sociale qu’elle provoque !!!
Le décret est désormais paru. En pleine crise, le Gouvernement s’acharne à vouloir mettre en oeuvre une baisse drastique des droits des chômeurs que par ailleurs il méprise en les rendant responsables de leur situation.
Il saccage dans le même temps les droits des travailleurs à emploi discontinu … saisonniers, intérimaires, extra-hôteliers, et bien sûr aussi ceux de tous les intermittents du spectacle qui occupent aujourd’hui plus de cent lieux de culture.
Alors que des dizaines de milliers de travailleurs sont empêchés de travailler et que des plans massifs de licenciements se multiplient, le gouvernement poursuit son projet de casse de toutes les protections dont bénéficient, même insuffisamment actuellement, salariés, précaires et privés d’emploi.
Dans le même temps, la pauvreté gagne la jeunesse, 1 jeune sur 4 est au chômage, 1 sur 3 renonce aux soins, 1 sur 6 abandonne ses études.
En juillet prochain, les privés d’emploi subiront de plein fouet cette réforme qui prévoit un durcissement des conditions d’accès à l’assurance chômage et une modification du calcul de l’allocation conduisant à des baisses significatives des sommes versées. Faut-il rappeler que sur les 6,4 millions de chômeurs inscrits à Pôle Emploi, seuls 2,6 ont une allocation. L’indemnisation chômage des artistes et techniciens étant intimement liée à celle des autres privés d’emploi, il faut redouter le refus de toute nouvelle « année blanche » pour tous les intermittents, ce qui fera peser à court terme une menace sur les annexes 8 et 10 qui leur font bénéficier de la solidarité professionnelle à travers le régime de l’Assurance Chômage.

Exigeons l’abrogation de la réforme de l’Assurance Chômage

Il est temps que l’argent disponible serve à créer des emplois, reconnaitre le travail de tous et toutes, et à mieux protéger salariés, précaires, étudiants et privés d’emploi.

 

MANIFESTATION A NANCY LE VENDREDI 23 AVRIL
Rendez-vous à 14H30 au théâtre de la Manufacture
10 rue Baron Louis

MANIFESTATION A METZ LE VENDREDI 23 AVRIL
Rendez-vous à 13h30 Parvis des droits de l’Homme

Pour accéder au communiqué CGT, cliquer ici

Pour accéder au communiqué commun CGT Pôle emploi et CGT Précaires, cliquer ici

Territoire zéro chômeurs longue durée: une fausse bonne idée ?

Mise en place depuis 2017 dans 10 territoires, l’expérimentation Territoire Zéro
Chômeurs Longue Durée (TZCLD) est en passe d’être élargie à 50 territoires
supplémentaires suite aux votes des parlementaires. Pour rappel, ce dispositif permet
à des Entreprises à But d’Emploi (EBE) qui embauchent des privés d’emploi de longue durée en CDI et au SMIC (horaire) de pouvoir se faire financer les salaires par la « réaffectation » des aides sociales (ASS, APL, RSA etc.) dont bénéficiaient la personne. Présenté comme une proposition pour lutter contre le chômage de longue durée, ce dispositif est-il dans les faits réellement une avancée ?

Pour lire le communiqué de la CGT Pôle emploi, cliquer ici