Contrat d’Engagement Jeunes – le Sabordage

Comment Macron saborde la Garantie Jeunes et les Missions Locales tout en se moquant de la Jeunesse !

Effet d’annonce entre contradiction et vacuité !
Empêtré depuis janvier 2021 dans une impasse, une sorte de NI-NI à la sauce politique
jeunesse : Ni Garantie Jeunes Universelle, Ni RSA Jeunes, le Gouvernement, à coup de com’ via les réseaux sociaux, nous balance son CEJ.
Acculé dans ses contradictions, Le Premier Ministre, dit à la fois que le CEJ « n’est pas un dispositif de plus ; Il ne vient pas s’ajouter aux nombreux dispositifs existants », tout en mentionnant qu’il s’agit, en parlant des jeunes de « renforcer les dispositifs qui leur sont destinés. Pas forcément en recourant aux recettes du passé, mais en innovant… »
Alors que le Gouvernement n’a jamais rien construit en matière de politique jeunesse
depuis 2017, voilà qu’il se réveille pour nous proposer un dispositif à son image.
Le CEJ détruit la Garantie Jeunes.
Le Gouvernement décide donc d’envoyer à la trappe la Garantie Jeunes. Comme
d’habitude, un dispositif en chasse un autre, toute l’histoire des missions locales est faite de ça : CFI, PAQUE, CIVIS, Garantie Jeunes…et désormais CEJ. Sans autre forme de procès
exit la Garantie jeunes !
Ce qui est exemplaire avec ce Gouvernement, c’est que le nouveau dispositif est annoncé pour une mise en œuvre en pleine campagne Présidentielle donc en toute fin de Mandat, au 1er mars 2022.

Le dénigrement des missions locales et des jeunes
Le discours du Premier Ministre est une insulte aux salariés des missions locales et à la
Jeunesse.
A propos de l’accompagnement proposé par le Service Public de l’Emploi :
« Les niveaux d’accompagnement sont souvent insuffisants ou se relâchent au bout de quelques semaines, sans nécessairement avoir atteint leur cible. » … « 35% des jeunes suivis en missions locales restent sans solution au bout de 6 mois. » … « La Garantie jeunes s’articule souvent mal avec les autres dispositifs ».
À propos des jeunes :
« C’est bien parce qu’il y a des emplois non pourvus que nous assumons de ne pas verser une allocation à tout jeune qui serait en recherche d’emploi avec le risque fort d’installer une prime à l’inactivité. »
Le CEJ un dispositif illusoire
Il faut méconnaître totalement l’accompagnement des jeunes pour oser proposer un tel
contour pour ce dispositif :
Un accompagnement intensif du début à la fin, de minimum 15 heures à 20 heures par
semaine, à raison d’un entretien par semaine…c’est irréaliste !
Comment exiger des droits et des devoirs aux jeunes dès lors qu’il sera impossible de tenir des engagements en matière d’accompagnement !

Les missions locales ne sont plus le pivot de l’accompagnement des jeunes !
Macron et Castex nous promettent un bel anniversaire pour les 40 ans des missions
locales en mars 2022 en ne leur confiant pas exclusivement le dispositif CEJ !
Les mots de l’Élysée le 29 septembre 2009 en Avignon sont effacés. C’en est fini des
missions locales comme pivot de l’accompagnement des jeunes.
Le CEJ, le cheval de Troie de la fusion Pole Emploi / Missions Locales au nom du SPE !
Et voilà le travail. L’air de rien le Gouvernement veut en finir avec les missions locales au nom du Service Public de l’Emploi. Et c’est par l’application CEJ que cela va se réaliser :
« Ce dispositif amplifie la nécessaire transformation des opérateurs du service public de l’emploi dont j’attends qu’ils soient opérationnels dès le début de l’année. »
La CGT revendique :
• La création d’une Agence Nationale pour l’Accompagnement et l’Insertion des Jeunes regroupant toutes les Missions Locales
• Un revenu d’accompagnement vers l’Autonomie et l’Emploi pour tous les jeunes (80% du SMIC CGT)

 

Suspension de la réforme de l’assurance chômage: continuons le combat syndical jusqu’au retrait

Le Conseil d’Etat a suspendu la réforme de l’assurance chômage qui ne s’appliquera pas au 1er juillet. Même s’il ne s’agit que d’une suspension c’est un soulagement : nous n’aurons pas à devoir expliquer l’injustifiable, à savoir la baisse importante des droits des travailleurs précaires.

La requête au Conseil d’Etat a été présentée par la plupart des organisations syndicales confédérées. Le fait que cette maudite « réforme » n’ait pas encore réussi à s’imposer est dû aussi au combat des syndiqués, intermittents bien sûrs mais aussi l’ensemble des organisations et structures de la CGT qui ont divulgués les conséquences néfastes du nouveau mode de calcul.

Comme pour la réforme des retraites, qui aurait été mise en place avant la crise sanitaire sans les organisations syndicales et sans nos luttes (grèves, manifestations) c’est bien le combat syndical et l’action coordonnées à tous les niveaux de la CGT qui permet de faire valoir le point de vue des travailleurs.

Alors que les organisations syndicales sont souvent dénigrées à tort, nous pouvons être fiers d’être syndiqués et plus encore fiers d’être syndiqués CGT !

Il reste maintenant à transformer l’essai et à envoyer les maudites réformes de l’assurance chômage et de la retraite par point aux oubliettes.

23 avril 2021: grève et manifestations pour le retrait de la réforme de l’assurance chômage

La réforme Assurance chômage mise entre parenthèse quelques mois pendant la crise sanitaire, est remise sur les rails par le gouvernement.
Les 1ères mesurent et notamment la modification du calcul du Salaire Journalier de Référence s’appliquera au 1er juillet. Même si grâce à l’annulation par le conseil d’état (plainte déposée par la CGT), le gouvernement dans sa nouvelle mouture a plafonné les jours non travaillés, ce sont près de 1,15 millions d’allocataires qui vont voir leurs droits revus à la baisse.
L’allongement à 6 mois de la période de travail pour ouvrir des droits ainsi que la mise en place de dégressivité pour les cadres impacteront la aussi plus de 550 000 demandeurs d’emploi. Ces deux dernières mesures entreront en application dès « le retour à une meilleure fortune ». Au vu des indicateurs déterminés par le gouvernement (baisse de 130 000 DE en catégorie A et 2,7 millions de DPAE de plus d’un mois), il y a malheureusement fort à parier que ces régressions entreront en application d’ici la fin de l’année. Puisque « la bonne fortune » n’est liée qu’à l’évolution du nombre de
travailleurs sans aucune activité (Cat A).
Alors que déjà moins d’un demandeur d’emploi sur deux est indemnisé, comment en pleine crise sociale et économique le gouvernement peut-il encore pénaliser les plus précaires ?

Cette réforme touchera nos collègues précaires mais aussi nos proches et plus particulièrement nos enfants.
Mais elle nous impactera également professionnellement de plein fouet !

Nous allons être, encore une fois en première ligne pour mettre en place ces mesures
gouvernementales, expliquer aux demandeurs d’emploi qu’ils n’ont pas assez travaillé pour ouvrir des droits ou que leur allocation sera plus basse que prévue. Tout cela dans un contexte économique catastrophique et dans une configuration où le manque de personnel est criant notamment pour les GDD . Et ce n’est pas la mise en place du CRI (Conseiller Référent Indemnisation) qui va permettre de faire face à cette situation. Bien au contraire, puisque cette individualisation transfère la responsabilité de l’organisation et des résultats vers l’agent.

Ce n’est ni aux privés d’emploi ni aux agents de Pôle emploi à payer leur crise ni à porter les conséquences de leurs choix.
UNE DECISION IMMEDIATE S’IMPOSE :
RETRAIT DE CETTE REFORME ASSURANCE CHOMAGE
C’est pour cela que la CGT Pôle emploi appelle les personnels à participer à
toutes les actions organisées dans les territoires. Un préavis de grève a été
déposé par la CGT.

Le gouvernement ne sait pas gérer la crise sanitaire … C’est certain !!!
Il ne sait pas plus gérer la crise sociale qu’elle provoque !!!
Le décret est désormais paru. En pleine crise, le Gouvernement s’acharne à vouloir mettre en oeuvre une baisse drastique des droits des chômeurs que par ailleurs il méprise en les rendant responsables de leur situation.
Il saccage dans le même temps les droits des travailleurs à emploi discontinu … saisonniers, intérimaires, extra-hôteliers, et bien sûr aussi ceux de tous les intermittents du spectacle qui occupent aujourd’hui plus de cent lieux de culture.
Alors que des dizaines de milliers de travailleurs sont empêchés de travailler et que des plans massifs de licenciements se multiplient, le gouvernement poursuit son projet de casse de toutes les protections dont bénéficient, même insuffisamment actuellement, salariés, précaires et privés d’emploi.
Dans le même temps, la pauvreté gagne la jeunesse, 1 jeune sur 4 est au chômage, 1 sur 3 renonce aux soins, 1 sur 6 abandonne ses études.
En juillet prochain, les privés d’emploi subiront de plein fouet cette réforme qui prévoit un durcissement des conditions d’accès à l’assurance chômage et une modification du calcul de l’allocation conduisant à des baisses significatives des sommes versées. Faut-il rappeler que sur les 6,4 millions de chômeurs inscrits à Pôle Emploi, seuls 2,6 ont une allocation. L’indemnisation chômage des artistes et techniciens étant intimement liée à celle des autres privés d’emploi, il faut redouter le refus de toute nouvelle « année blanche » pour tous les intermittents, ce qui fera peser à court terme une menace sur les annexes 8 et 10 qui leur font bénéficier de la solidarité professionnelle à travers le régime de l’Assurance Chômage.

Exigeons l’abrogation de la réforme de l’Assurance Chômage

Il est temps que l’argent disponible serve à créer des emplois, reconnaitre le travail de tous et toutes, et à mieux protéger salariés, précaires, étudiants et privés d’emploi.

 

MANIFESTATION A NANCY LE VENDREDI 23 AVRIL
Rendez-vous à 14H30 au théâtre de la Manufacture
10 rue Baron Louis

MANIFESTATION A METZ LE VENDREDI 23 AVRIL
Rendez-vous à 13h30 Parvis des droits de l’Homme

Pour accéder au communiqué CGT, cliquer ici

Pour accéder au communiqué commun CGT Pôle emploi et CGT Précaires, cliquer ici

Territoire zéro chômeurs longue durée: une fausse bonne idée ?

Mise en place depuis 2017 dans 10 territoires, l’expérimentation Territoire Zéro
Chômeurs Longue Durée (TZCLD) est en passe d’être élargie à 50 territoires
supplémentaires suite aux votes des parlementaires. Pour rappel, ce dispositif permet
à des Entreprises à But d’Emploi (EBE) qui embauchent des privés d’emploi de longue durée en CDI et au SMIC (horaire) de pouvoir se faire financer les salaires par la « réaffectation » des aides sociales (ASS, APL, RSA etc.) dont bénéficiaient la personne. Présenté comme une proposition pour lutter contre le chômage de longue durée, ce dispositif est-il dans les faits réellement une avancée ?

Pour lire le communiqué de la CGT Pôle emploi, cliquer ici

 

Le Conseil d’Etat déclare illégal l’essentiel de la réforme de l’assurance chômage

Suite à l’action de plusieurs organisations syndicales dont la CGT, le conseil d’état a jugé illégales deux dispositions de la réforme Assurance Chômage.
Il s’agit notamment de la  mesure phare de cette réforme: la modification du calcul du SJR.
Il nous faut continuer à mener le combat pour obtenir l’annulation totale de cette réforme!
Pour accéder au communiqué de presse complet, cliquer ici
Pour accéder à la décision du Conseil d’Etat, cliquer ici

Toulouse: la fermeture de la dernière agence de centre ville pourrait bien préfigurer le futur de la politique d’implantation de Pôle emploi…

« On ne tient pas compte des plus vulnérables » : la dernière agence Pôle Emploi du centre ville de Toulouse va fermer

La dernière agence Pôle emploi du centre ville de Toulouse devrait fermer ses portes. Les usagers et salariés vont rejoindre l’agence de La Cartoucherie. Les agents viennent de l’apprendre et ne comprennent pas cette décision prise en pleine crise économique et sociale, engendrée par le Covid.

L’agence Occitane est la dernière des agences Pôle emploi du centre ville de Toulouse. Presque cachée dans un recoin de la place Occitane, elle est en train de vivre ses dernières heures. La direction vient d’annoncer aux salariés sa fermeture prochaine. Les 40 agents iront travailler à La Cartoucherie. Pour ce qui est des 4.700 à 5.000 inscrits, ils devraient suivre.

« C’est la sidération et l’incompréhension, affirme l’une des salariées du site qui a souhaité garder l’anonymat. Ce qui me choque le plus, c’est que l’on ne tient aucun compte des publics les plus vulnérables. Les plus en difficulté sont domiciliés au CCAS juste à côté. Quand ils viennent pour leur courrier, ça leur permet de passer« .

L’avènement de « fermes-usines »

« Ce ne sont pas des publics qui ont accès à la digitalisation, poursuit-elle. Il y a les différents foyers d’hébergement comme le gîte de l’écluse ou l’APIAF qui acueille des femmes et des enfants victimes de violences intra-familiales. La proximité facilite un accompagnement de ces publics ultra-fragilisés via les assistantes sociales que nous connaissons bien. Tout ce maillage est très important, d’autant plus en cette période« .

« Et les services de Pôle emploi concernent aussi les petites entreprises, les commerces, renchérit le secrétaire régional de Pôle emploi Occitanie. On veut faire des fermes-usines comme à Montpellier avec 100 à 120 agents par site. On fait un ratio financier qui met en balance l’immobilier contre la proximité et le service aux usagers ». 

Passage au tout-numérique

Cette décision serait motivée par une nouvelle organisation du travail qui repose essentiellement sur le télétravail. « Du fait de cette politique ultra-libérale, Pôle emploi ne répond plus sur le lieu de vie, déplore un représentant syndical. Le canal pour s’entretenir avec les demandeurs d’emploi devient numérique. Tout se fait à distance ». 

Un autre salariée qui avoue être tombé des nues, n’arrive pas à croire que l’agence du centre ville va fermer. Elle savait les locaux vétustes et l’absence d’accès handicapé. Mais elle pensait que des travaux seraient faits. A aucun moment, elle n’a pensé à une fermeture. « Les services publics en centre ville, ça ne nous paraît pas être du tout le moment de les enlever ». Alors que la crise économique et sociale des prochaines semaines s’annonce d’une ampleur sans précédent.

« On peut tous être chômeur un jour… »

« On va passer la barre des 100 salariés sur place à La Cartoucherie. C’est forcément plus impersonnel et le service est moins qualitatif. Nous, les gens qu’on accompagne, on les connaît et on se connaît bien au sein de l’agence. On forme une équipe et on a à coeur de rendre un service de qualité ». 

« On a l’impression que ça n’intéresse pas grand monde ce qui nous arrive, poursuit cette salariée. Mais on peut tous être chômeur un jour. On peut tous sonner à la porte d’un grand bâtiment et personne n’est là pour vous répondre ».

Les usagers vont devoir faire 25 à 30 minutes de trajet pour atteindre le site de La Cartoucherie, qui deviendra le plus gros centre de la métropole. La fermeture devrait être effective d’ici 6 à 12 mois.

(Source: France3 Occitanie)