Des négociations vont s’ouvrir avec un calendrier très limité (obligation de conclure pour fin janvier et un projet de loi rédigé en février) et des thèmes encadrés par le gouvernement. Celui-ci se réserve dans tous les cas certains sujets et la reprise ou non des résultats des négociations.
Ainsi le ministère annoncera des mesures renforçant les sanctions contre les chômeurs vers le 20 janvier. Il entretient le flou sur la question de la répartition des rôles entre État, patronat et syndicats.
Les thèmes de discussion porteront sur les démissions, les travailleurs « indépendants », le recours aux contrats courts.
Des négociations vont donc probablement s’ouvrir entre patronat et syndicats.
Elles vont débuter par un cadeau pour le Medef et compagnie : la notion de précarité est limitée aux quelques secteurs où les employeurs embauchent « les mêmes personnes sous contrats de moins d’un mois de façon récurrente », soit 1% de la masse salariale ! Le gouvernement n’imposerait le bonus/malus qu’en cas de désaccord. La CGT rappelle que la précarité concerne des millions de travailleurs et travailleuses, en CDD, en intérim, en temps partiels subis notamment par les femmes. Nous ne laisserons pas escamoter la question de la lutte contre la précarité.
La CGT a porté ses propositions, sur la base du projet de sécurité sociale professionnelle, pour que celles et ceux qui vivent de leur travail puissent choisir leur métier et leur évolution professionnelle, sans chantage des employeurs et sans menace de réduction ou suppression des allocations chômage. Les travailleurs dépendants des plateformes doivent ainsi ouvrir des droits, et celles-ci doivent s’acquitter des cotisations patronales.
La CGT rappelle que le seul système juste de protection sociale est basé sur la cotisation ouvrant des droits. Elle s’oppose au glissement vers un « filet de sécurité » minimal financé par l’impôt.
La CGT mettra tout en œuvre pour que ces discussions ne se fassent pas à l’insu et au détriment des salarié.e.s avec ou sans emploi.