Accord GPEC : une prime pour faire accepter la disparition de mon emploi !!??

Accord GPEC
Attention : Une prime pour faire accepter la
disparition de mon emploi !

La direction générale de Pôle emploi s’apprête à mettre à la signature un « PROJET D’ACCORD SUR LA GPEC ».

Du fait du calendrier imposé par la direction la durée de négociation de ce projet d’accord a été particulièrement brève au regard de l’importance des sujets que doit couvrir une « Gestion prévisionnelle des emplois et des compétences »: 6 réunions au total, entrecoupées par les congés d’été, et l’affaire serait bouclée.

Autant dire qu’aucune véritable négociation n’a pu avoir lieu, la direction s’opposant d’emblée à notre demande de mise en oeuvre d’un diagnostic partagé et au plus proche des réalités territoriales.

De fait, le contenu de ce projet d’accord est particulièrement inquiétant pour les missions et pour les personnels de Pôle emploi.

D’emblée la direction a indiqué :

  • que pour elle la GPEC est destinée à accompagner la démarche stratégique « Pôle emploi 2020 » et l’ « Organisation Simplifiée pour un Suivi Personnalisé de Proximité (OSSPP) » en faisant évoluer les activités qu’elle qualifie d’« en mutation » exercées par les agents et les effectifs affectés à ces activités ;
  • qu’elle ne dispose pas de budgets lui permettant de financer autre chose que l’accompagnement de ses orientations stratégiques porteuses notamment du développement de la sous-traitance et de la privatisation de nos activités au motif d’un soidisant recentrage sur le « coeur de métier » qu’elle ne définit pas.
  • qu’elle attend des organisations syndicales signataires de l’accord qu’elles s’engagent à accompagner les évolutions qui vont être imposées en lien avec les évolutions des fiches du Référentiel des Métiers.

Enfin, la direction a déclaré qu’en tout état de cause elle n’a aucune obligation d’aboutir à un accord : sa seule obligation légale est l’organisation d’une négociation (quitte à ce que ce soit un simple simulacre de négociation). En cas d’échec, la direction établira un « plan unilatéral » fixant ses orientations en matière de GPEC.

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Dans ce contexte, la DG a rejeté toutes les propositions destinées à poser les bases d’une GPEC répondant aux attentes des personnels de Pôle emploi : refus d’intégrer les notions de pénibilité, de gestion de la pyramide des âges, de reconnaissance des qualifications dont nous étions porteurs.

Sur le fond, le projet d’accord qui sera mis à la signature des organisations
syndicales représentatives (CGC, CFDT, CFTC, FO, SNU, CGT) est principalement destiné à traiter la situation des agents dont les activités sont percutées par les orientations de Pôle emploi :

  • Les agents exerçant des activités de Conseil en Gestion des droits sont considérés comme exerçant des activités en décroissance et en évolution. Pour la DG (et les signataires de cet accord) leur nombre doit être réduit de 30%, soit environ 2000 agents (il y a aujourd’hui environ 8000 agents indemnisation). L’accord est fait pour les « convaincre » qu’ils doivent être volontaires pour accepter une « transition professionnelle » qui les conduira à exercer des activités de Conseil en emploi. Si sur le principe le volontariat est réaffirmé par l’accord celui-ci prévoit également que cette « transition professionnelle » soit systématiquement abordée lors de chaque EP et EPA… L’accord prévoit que les agents «GESTION DES DROITS » se repositionnent sur des activités « PLACEMENT » en échange d’une prime de 1400€/bruts (versée en deux fois après l’option – au bout de 3 et 12 mois) et que pour pallier un « risque de ralentissement de développement de carrière » l’agent pourra bénéficier au terme de 3 ans suivant sa prise de poste(4 donc) de la moyenne de la progression salariale des agents du même emploi générique et de durée d’ancienneté identique (% variable mais très loin de la promotion à un échelon supérieur) ;

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  • Les agents « en charge de l’Orientation spécialisée » sont considérés comme exerçant des activités en croissance et en évolution. Il faut souligner que l’intitulé de l’emploi de Psychologue du travail est supprimé par la direction, ce qui ouvre la porte au déclassement (recrutements en dessous du coefficient 300/cadre) recherché par la DG dans son projet de classification avortée en 2015. Leur transfert en agence (au lieu des A2S) et l’évolution de leurs activités vers des fonctions de référent des conseillers en évolution professionnelle conduisent à la dilution de leur expertise ;
  • L’accord institue également une prime de fin de bi-compétence. Les agents bicompétents ne se verront plus planifiés sur les activités de l’autre champ dans le cadre de la « réallocation de ressource ». Pour ceux qui justifient d’au moins 2 ans d’exercice de la bi-compétence au cours des 4 dernières années, ils pourront prétendre à une prime de 700€/bruts versée après la fin des Entretiens professionnels (EP) 2017. Cette prime serait également versée aux agents maintenus en bi-compétence du fait des nécessités de service. Enfin, les agents bi-compétents exerçant des activités de GDD qui se spécialiseraient sur des métiers dits « en croissance » percevraient la prime de transition professionnelle, déduction faite de la prime de fin de bi-compétence.
  • « Les agents des fonctions supports des établissements regroupés » peuvent demander, dans le cadre des dispositifs spécifiques de cet accord, une immersion et un parcours personnalisé de formation. Il leur est également rappelé qu’ils bénéficient des mesures de la CCN en cas de mobilité géographique.

Pour le reste, hormis la création d’un cadre définissant le tutorat et son exercice (cadre qui aurait mieux trouver sa place dans un accord formation) mais sans rémunération associée, l’accord est principalement constitué d’une longue liste de ce qui existe déjà dans la Convention collective de Pôle emploi et par le rappel de dispositifs de type entretien professionnel (EP) ou entretien professionnel annuel (EPA) dont tout agent connait déjà les limites et les dérives qu’ils peuvent induire.
En fait, tout au long des réunions, la direction a exercé un véritable chantage sur la négociation : « Les pressions du terrain pour avancer sont très fortes. Il faut donner un cadre national aux évolutions de Pôle emploi.»

La DG prend ainsi prétexte sur les latitudes qu’elle donne aux Directeurs d’établissements qui se traduisent notamment par les anticipations scandaleuses auxquelles se livrent les DR pour démanteler les A2S, et qui organisent la tournée des agences pour mettre sous pression les agents chargés de la Gestion des droits, avant même la fin de la négociation sur la GPEC.

Pour la CGT Pôle emploi ces orientations et ces anticipations sont inacceptables.

Nous l’avons déjà dit, Pôle emploi 2020 et OSSPP sont des projets dangereux pour les missions, pour les agents et pour Pôle emploi.

Il apparaît nettement que la négociation de cette GPEC est faite uniquement pour accompagner la mise en oeuvre des évolutions qualifiées de nécessaires par la DG de Pôle emploi qui sont autant de mauvais coups portés aux missions et aux agents de Pôle emploi.

Pour la CGT Pôle emploi, ces orientations sapent les fondements du service public et de l’indemnisation du chômage. Il est indispensable de les combattre, pas de les accompagner.

Paris, le 28 octobre 2016

Retrait du projet de loi « Travail », tous dans la rue le 31 mars !

Voici les manifestations pour le retrait du projet de loi « Travail » soutenu par Mme EL KHOMRI en Lorraine :

 

À METZ, rassemblement sur la Place de la République à 14h30

À NANCY, rassemblement sur la Place Dombasle à 14h30

À ÉPINAL, rassemblement face à la Préfecture, Place Foch à 14h00

À BAR-LE-DUC, rassemblement à la Gare SNCF à 14h30

À VERDUN, rassemblement sur le parking du 8 mai à 9h30

 

Loi Travail

Pour éviter cela, tous dans la rue le 31 mars 2016 !

 

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Réforme du Code du Travail : La régression sociale

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Voici quelques « simplifications » commentées de la nouvelle bouture du Code du Travail présentée par Mme EL KHOMRI, ministre du Travail :

 

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La loi impose qu’un-e salarié-e bénéficie d’au moins 11 heures de repos quotidiens consécutifs. Avec la loi El Khomri, ce temps de repos pourra être fractionnées. Cette mesure n’est pas conforme aux normes européennes.

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Aujourd’hui, lorsque les juges prud’homaux considèrent qu’un licenciement est abusif, ils condamnent l’employeur à verser des indemnités. Ces dernières tiennent compte de la situation (âge, famille, handicap…) La loi El Khomri instaure un plafond pour ces indemnités. Pour les salarié-e-s ayant moins de 5 ans d’ancienneté, le maximum sera de 6 mois de salaire. En cas de licenciement de salarié-e-s ayant plus de 20 ans d’ancienneté, l’indemnité ne pourra être supérieure à 15 mois de salaire.

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La loi El Khomri prévoit de nouveaux types d’accords permettant aux entreprises, même si elles n’ont pas de difficultés financières, de signer des accords pouvant prévoir des baisses de salaires et / ou une hausse du temps de travail, pour une durée de cinq ans maximum.

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La Cour Européenne des Droits Sociaux impose que les temps d’astreinte ne soient pas comptabilisés dans les temps de repos. Les salarié-e-s d’astreinte doivent en effet être joignables et mobilisables. La loi El Khomri s’assoit sur le droit européen : les temps d’astreinte pourront être décomptés des temps de repos.

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Le dispositif « forfaits jours », qui concerne la moitié des cadres, permet que le temps de travail ne soit plus défini en heures mais en jours. C’est une exception en Europe.

La France a d’ailleurs été condamnée par le Comité Européen des Droits Sociaux (4 fois !). Les forfaits jours concernent déjà 50% des cadres. La loi El Khomri assouplit le dispositif pour l’étendre : les entreprises de moins de 50 salariés n’auront plus besoin d’accord collectif pour le mettre en place.

A noter également : l’employeur ne pourra plus être tenu pour responsable si un-e salarié-e ne prend pas ses heures de repos ou ses jours de congés.

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Aujourd’hui, le temps de travail des apprentis mineurs ne peut dépasser 8 heures par jours et 35h par semaine. Avec la loi El Khomri, les entreprises pourront faire travailler les apprentis mineurs jusqu’à 10 heures par jours et 40 heures par semaine. L’inspection du travail n’a plus la possibilité de l’empêcher.

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Aujourd’hui, la loi définit un minimum d’heures (24) pour un contrat à temps partiel. Objectif : éviter les petits temps partiels, très précaires, dans lesquels les femmes sont majoritaires. Les dérogations existent déjà, par exemple dans la branche propreté. La loi El Khomri généralise les dérogations : par accord, il sera possible de fixer un minimum d’heures inférieures aux 24 heures prévues jusqu’ici. Qui va trinquer ? Les femmes !

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Aujourd’hui, les heures supplémentaires sont rémunérées 25 % de plus pour les huit premières heures, 50 % au-delà. Désormais, la direction d’une entreprise pourra fixer, par accord, le taux de majoration à 10 %, même si sa branche professionnelle prévoit des majorations plus importantes.

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Aujourd’hui, un licenciement pour motif économique n’est valable qu’en cas de fermeture d’entreprise, de réorganisation, de mutations technologiques ou de difficultés économiques. Avec la loi El Khomri, une baisse du chiffre d’affaire ou du montant des commandes pendant quelques mois suffira à le justifier. Conséquence : une facilité de licenciement.

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Aujourd’hui, un accord d’entreprise n’est valable que s’il est signé par un ou plusieurs syndicats représentant au moins 30 % des votes exprimés aux élections et si les autres organisations pesant au moins 50 % ne s’y opposent pas. Avec la loi El Khomri, un référendum d’entreprise pourra valider un accord même si les syndicats représentant 70% des salarié-e-s s’y opposent.

Source : http://loitravail.lol/

Signons la pétition !

https://www.change.org/p/loi-travail-non-merci-myriamelkhomri-loitravailnonmerci

Arrêtons de vouloir faire des salariés et des chômeurs les responsables de la situation économique française, montrons du doigt les vrais responsables !

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ATTENTATS A PARIS : Indignation et soutien aux familles endeuillées – Communiqué de la CGT

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La CGT est profondément choquée et indignée par les attentats criminels qui ont été perpétrés la nuit dernière à Paris.

Toute la CGT tient à témoigner de son soutien et de sa solidarité à l’ensemble des familles touchées par cette tragédie.

Elle salue la mobilisation extraordinaire de l’ensemble des agents des services et entreprises publics, qui montrent en chaque circonstance, leur engagement au service des populations.

Les militants et les syndiqués de la CGT continueront plus que jamais à défendre au quotidien les valeurs de solidarité, de paix et de fraternité, valeurs essentielles de la démocratie et de notre république. Alors que notre société vit une crise économique et sociale terrible, ces fondamentaux doivent être réaffirmés plus que jamais. Face à ces actes criminels sans précédent, toutes tentatives d’opposition de salariés ou de citoyens doivent être condamnées.

Le gouvernement vient de prendre des mesures d’urgences en matière de sécurité. La CGT réaffirme son attachement aux libertés individuelles et collectives. Au-delà de ces heures d’émotion et de recueillement, d’autres mesures, tant au niveau national qu’international, seront à mettre en œuvre rapidement pour retrouver ces valeurs de la République et conquérir une paix durable partout dans le monde.

Le mouvement syndical français et mondial doit s’unir dans cette période. Les messages de condamnation et de soutien arrivés de nombreux pays du monde, montrent que c’est possible et indispensable.

Montreuil, le 14 novembre 2015

Peace for Paris