Macron veut détruire notre système de retraites

Depuis 25 ans, les attaques contre les retraites sont continues. Les gouvernements successifs n’ont cessé, au nom d’une équité de façade, d’allonger la durée d’activité, de repousser l’âge de départ à la retraite, de réduire le montant des pensions et de le déconnecter des salaires…

Macron veut passer à la vitesse supérieure…

Lire la suite dans le document joint:

tract-retraite.pdf

 

Carton rouge pour Pôle emploi: un dangereux mélange des genres

Pôle emploi s’est rendu coupable de plusieurs dérapages inquiétants qui lui ont fait franchir la ligne en théorie infranchissable de la neutralité politique. Ce comportement est incompatible avec la neutralité que se doit d’observer un service public dans un cadre démocratique et républicain.

Quelques exemples, hélas non exhaustifs :

►Pôle emploi Grand Est « partenaire de bronze » de l’université du MEDEF Alsace en septembre 2017  (coût 2000€ pour Pôle emploi, voir sur le site internet de l’Université d’été). Invité en même temps par le MEDEF : le polémiste Eric Zemmour (condamné pour appel à la haine raciale) et l’archevêque anti-IVG de Strasbourg. Finalement pour des raisons de sécurité, Eric Zemmour ne vient pas mais intervient en vidéo-conférence. Une manifestation (appelée par le Collectif d’Ailleurs nous sommes d’ici et SUD Education) a été organisée devant le lieu de l’événement.

Interpelé par la CGT sur ce dangereux mélange des genres, le DR Pôle emploi Grand Est (P. SIEBERT) n’a rien trouvé à redire…

►Pôle emploi Centre Val de Loire a autorisé le parti politique LREM à utiliser une salle de réunion dans une agence pour y rencontrer des demandeurs d’emploi sélectionnés.

►Dans plusieurs régions, Pôle emploi à fait participer du personnel Pôle emploi dans des réunions organisées par des partis politiques (essentiellement LREM…) ou le MEDEF, pour présenter l’offre de service de notre Etablissement.

►Le MEDEF Rhône-Alpes et Pôle emploi ont signé une convention de partenariat.

►En Ile de France, des tchat en partenariat avec le Medef sont organisés.

►etc…

A la direction de Pôle emploi c’est : « faîtes ce que je dis, ne faites pas ce que je fais »…

La DG de Pôle emploi, indigne dans ces comportements, impose à ses agents à travers le règlement intérieur des dispositions qu’elle serait bien inspirée de s’appliquer à elle-même : en effet, sous peine de sanctions disciplinaires dûment détaillées, l’article 10 du RI précise : « Tout agent de Pôle emploi dans le cadre de ses activités professionnelles ou toute personne travaillant au sein de Pôle emploi à quelque titre que ce soit est tenu (…) de faire preuve d’impartialité; (…) de faire preuve de réserve dans le cadre des principes de neutralité et de laïcité de fonctionnement du service public ».

Soulignons que, par ironie de l’histoire, Pôle emploi s’acoquine avec certains de ses plus fervents détracteurs, faisant ainsi rentrer un peu plus le loup dans la bergerie, comme si l’on avait besoin de cela…

►le vice-président du Medef a déclaré que Pôle Emploi « n’est plus forcément adapté au marché actuel de l’emploi » : « Vous recrutez plus facilement aujourd’hui sur le Bon Coin que sur Pôle Emploi. Le Bon Coin est devenu le premier site de recrutement en France, devant Pôle Emploi » (décembre 2017 sur RTL).

►des hommes et des femmes politiques, membres des partis avec lesquels Pôle emploi a bafoué sa neutralité, ont remis en cause le fonctionnement et l’avenir de Pôle emploi et ont fustigé la qualité de travail des agents de Pôle emploi.

►L’actuel Ministre de l’économie Bruno Lemaire proposait il y a un an, lorsqu’il était député, de « privatiser Pôle emploi » qui selon lui n’est « pas outillé pour effectuer la mission de placement des chômeurs ».

 

Pour la version tract, cliquer ici

Chiffres du chômage: toujours pas de baisse… de la précarité

La ministre du Travail ne commente plus les chiffres du chômage, elle a même changé le thermomètre pour ne plus commenter les chiffres des inscrits à Pôle Emploi qui sont pourtant terriblement graves. 
Le chômage ne baisse globalement pas, ni en métropole, ni en Outre-mer. La catégorie A augmente même de 0,1 %, entre le premier et le deuxième trimestre, à plus de 3,2 millions de chômeurs n’ayant pas pu travailler du tout. 
Mais, les chiffres des catégories B et C sont tout aussi terribles : les travailleurs précaires, visés par la double peine de leur précarité forcée et de la baisse des allocations (quand ils en bénéficient) sont désormais 2 222 600, en augmentation de 4,3% sur un an. 
Le président Macron a lui-même annoncé une nouvelle négociation pour faire plaisir au nouveau président du Medef et éviter, ainsi, toute surcotisation patronale sur les contrats courts. Le gouvernement entend également fondre dans l’assurance chômage certains minima sociaux comme l’ASS (allocation spécifique de solidarité, ouverte dans certains cas aux chômeurs en fin de droit). 
On admire le double discours : officiellement, il s’agit de créer une allocation pour chômage de longue durée, alors que le gouvernement entend en réalité économiser 2,4 milliards d’euros de prestations sociales. 
La politique menée depuis des années conduit à la destruction des emplois et de la protection sociale : Macron cherche à faire croire que la potion libérale n’a pas été efficace parce qu’elle n’a pas été assez forte…
Exigeons une politique de relance et soyons vigilants, dès la rentrée, lorsque les négociations assurance chômage reprendront en septembre !

Concertation de la classification agents publics

Lundi 16 juillet se tenait la dernière réunion de concertation de la classification des agents publics. Vous trouverez ci-dessous la déclaration préalable que nous avons faite en préalable ainsi que le compte rendu de cette séance:

Compte rendu: Concertations 2018 07 16

Déclaration: Declaration CGT 16.7.2018

Comme vous pourrez le lire dans le compte rendu, nous sommes en attente des derniers arbitrages de la DG notamment sur l’amplitude des emplois.

La DG va envoyer aux organisations syndicales l’ensemble des textes afférents à cette classification (projets de décrets 2003 et indemnitaires avec les arrêtés correspondant, projet de décision DG notamment sur les changements de grade etc) .

La DG souhaite recueillir formellement les positions des organisations syndicales ayant participé à la concertation avant d’envoyer les projets de décrets et d’arrêtés au guichet unique (ministères) le 17 septembre au plus tard. Ces avis seront également remis au guichet unique.

Même si nous ne sommes pas dans une négociation mais dans une concertation, même s’il n’y a pas une signature à apposer mais un avis à donner, nous sommes dans le même processus de consultation que lorsque il s’agit d’un accord à signer.

L’ensemble des syndiqués CGT Pôle emploi sera donc consulté pour savoir si nous donnons ou pas un avis favorable à ce projet.

Quand le CEP tourne court et qu’on se moque des demandeurs d’emploi…

Le conseil en évolution professionnelle (CEP) est un dispositif d’accompagnement gratuit et personnalisé proposé à toute personne souhaitant faire le point sur sa situation professionnelle et, s’il y a lieu, établir un projet d’évolution professionnelle (reconversion, reprise ou création d’activité…). Il permet d’élaborer, le cas échéant, un parcours de formation et son plan de financement.

Les restrictions budgétaires qui frappent le service public de l’emploi sont autant de boulets de canon chauffés au rouge qui transpercent la voilure des ambitions du CEP. Et en plus, on nous enjoint de mentir aux demandeurs d’emploi comme l’atteste cet extrait tiré d’un mail adressé par un DAPE de Lorraine à ses agents:

« La DT nous demande de quasiment stopper les AIF, car nous avons donc utilisé presque la totalité de notre budget AIF.(…) Nous n’accepterons donc plus de demandes, en dehors de celles qui ont été identifiées lors du PPAE.
(…) Nous ne pouvons mettre en avant notre dotation budgétaire pour refuser un financement. Comme dans la mesure où dans quasiment 100% des cas, c’est le DE qui arrive avec sa demande, vous répondez qu’on ne finance pas car la formation n’est pas prévue au PPAE. »

 

Sans commentaire…

« Voiler une faute sous un mensonge, c’est remplacer une tache par un trou ».
John Petit-Senn

La galère des chômeurs qui ne maîtrisent pas internet

Voici un intéressant article publié sur LExpress.fr le 25 juillet 2018:

Utiliser une appli pour trouver un job, scanner son CV ou même s’inscrire à Pôle emploi est ardu pour beaucoup de demandeurs d’emploi.

Mauvaise maîtrise des outils, absence d’équipement (smartphone, ordinateur…) ou problème d’accès internet. Au total, 14 millions de Français sont « éloignés du numérique », estime France Stratégie, institut rattaché à Matignon, dans un rapport publié début juillet intitulé « les bénéfices d’une meilleure autonomie numérique« . Et il y a parmi eux une surreprésentation des plus âgés, des ouvriers, des personnes peu diplômées et des « sans activité professionnelle. »

Problème : depuis 2016, l’inscription à Pôle emploi se fait obligatoirement par internet. Conséquence: à l’agence du centre-ville de Roubaix, six jeunes en « service civique » se relaient à l’accueil pour aider les demandeurs d’emplois dans leurs démarches. L’agence travaille aussi avec l’association « Emmaüs connect » pour les chômeurs les plus éloignés du numérique et met en place des ateliers spécialisés, explique à l’AFP sa directrice, Zhora Elbasri.

D’après une étude de l’opérateur public, une personne sur cinq se déplace physiquement pour s’inscrire et 28% au total ont eu besoin d’une aide, qui peut se faire aussi par téléphone. « Certains n’ont pas d’ordinateur, ou ne sont pas sûrs d’avoir bien scanné un document », illustre Tarik, 21 ans, en service civique depuis juin à Roubaix.

« Etre absolument visible »

Des demandeurs ont besoin de « quelqu’un pour les aider », voire qu’on écrive les mails « à leur place », détaille Rose-Marie Péchallat, ancienne conseillère Pôle emploi. Une démarche qui est loin d’être aisée. « C’est une certaine humiliation de venir, de dire  »Moi je veux qu’on m’aide » ou  »Je ne comprends rien à ce qu’on me dit » », décrit celle qui aide depuis plusieurs années les chômeurs en difficulté avec l’opérateur, grâce à un forum internet

S’inscrire à Pôle emploi n’est que le premier défi à relever quand on ne maîtrise pas internet. Selon une étude de la Dares (1), 41 % des établissements utilisent leur site web pour recueillir des candidatures. Et dans 45% des recrutements, internet a été directement mobilisé pour diffuser des annonces ou consulter des CVthèques. « Compte tenu du fait que 75% des emplois nécessitent au moins la maîtrise des compétences numériques de base, un individu a plus de chances d’avoir un emploi s’il maîtrise ces compétences que dans le cas contraire », rappelle France Stratégie.

Pour ne pas laisser certains chômeurs à quai, l’association « Solidarité Nouvelles face au Chômage » (SNC) a d’ailleurs mis en place des ateliers numériques. « Nous avons aussi beaucoup de seniors qui ont une adresse mail et qui ne s’en servent jamais », explique Hélène Cazalis, délégué générale adjointe. De surcroît, et même s’il ne faut « pas tout miser sur le numérique », il faut néanmoins comprendre les nouvelles logiques de recrutement liées à internet. Les employeurs « cherchent leurs candidatures dans un vivier » si bien qu' »il faut absolument être visible ». « Quelqu’un qui ne remplit son CV qu’à 60% n’apparaît pas du tout, et cela c’est peu connu des demandeurs d’emploi, ajoute-t-elle. Elle estime aussi que « réseaux sociaux professionnels » pour la recherche d’emplois sont souvent « sous-utilisés ».

(1) Comment les employeurs recrutent-ils leurs salariés?, étude parue en octobre 2017.