Le DR foule aux pieds le dialogue social !

►Non-respect des procédures et du code du travail,
►Non-respect des préconisations suite à expertise,
►Non-respect des engagements suite au diagnostic ELEAS,
►Non-respect des délibérations des élus,
►Manquements et négligences conduisant à des alertes pour danger grave et imminent,
►Passage en force permanent,
►Management autoritaire et absence de bienveillance,
►Négation de la souffrance du personnel.

La coupe est pleine !

A tel point que les organisations syndicales sont aujourd’hui unanimes (déclarations communes intersyndicales, boycott de certaines instances…)

L’attitude de la Direction est d’autant plus scandaleuse que la souffrance au travail à Pôle emploi est objectivée de multiples façons (arrêts maladie, agressions…).

-le baromètre social et la QVT ne sont que des leurres et des cache-misère destinés à sauver l’image de Pôle emploi, et n’enrayent aucunement la dégradation de nos conditions de travail et la casse de nos métiers.

-Le pilotage par les résultats, le rythme effréné et pathogène de la politique de réorganisation et de management, et les perspectives d’avenir plutôt sombres promises à Pôle emploi (rapport CAP22 et annonces gouvernementales) produisent du découragement, du stress, des burn-outs, une perte de repères et une perte de sens dans nos métiers.

-La presse y consacre de nombreux articles (voir sur le site de la CGT PE Grand Est les articles de France info consacrée à la souffrance au travail à Pôle emploi qui est comparée à celle passée de France Télécom…)

-Une information judiciaire est en cours contre Pôle emploi pour harcèlement moral, mise en danger délibérée d’autrui, non-assistance à personne en danger, homicide involontaire et conditions de travail contraires à la dignité de la personne. On dénombre au moins 17 suicides à Pôle emploi depuis la fusion et de nombreuses tentatives…

Maintenant ça suffit !
Mépriser les élus du personnel, c’est mépriser le personnel.

Ne nous laissons plus faire !

Nous devons collectivement exiger d’être respectés !

Pour accéder au tract, cliquer ici

La pauvreté ne mérite pas des déclarations de bonnes intentions. Elle doit être éradiquée.

Au plus mal dans les sondages, chahuté par l’affaire Benalla, empêtré dans une rentrée sociale qu’on lui promet très tendue, et ne bénéficiant même pas de « l’effet coupe du monde »  et de la victoire des bleus dont avaient bénéficié ces prédécesseurs, Emmanuel Macron a présenté le 13 septembre son « plan pauvreté » pour tenter, maladroitement, d’éteindre l’incendie…

Cela appelle plusieurs remarques.

Tout d’abords 8 milliards sur 4 ans, pour 9 millions de pauvres: de qui se moque-t-on ? Car enfin, prenez votre calculette: 2 milliards par an pour 9 millions de pauvres, cela donne 18,51 euros par pauvre et par mois…
Rappelons que les actionnaires ont été dispensés d’ISF pour la bagatelle de 4 milliards par an, et sans aucune contrepartie, contrairement aux obligations que Macron entend imposer aux pauvres pour qu’ils méritent ses largesses…

Suivant, à la lettre, la déclaration du Président « on dépense un pognon de dingue », le plan pauvreté, comme tous ceux qui sont mis en œuvre depuis des années, déclare vouloir faire mieux avec moins.
On connaît déjà l’efficacité de ce type de plan.
De quoi parle-t-on ?
En France, est considéré comme pauvre tout individu vivant dans un ménage dont le niveau de vie est inférieur à 60% du niveau de vie médian (1 015 euros par mois pour une personne isolée en 2015). Cela représente 14,2% de la population française.
-  Parmi cette population pauvre, 1/3 sont des salariés.
Pour ceux-là, le gouvernement ne prévoit rien. La CGT propose d’engager partout des négociations salariales, d’augmenter le Smic immédiatement à 1 800 euros, d’agir pour l’égalité professionnelle femme/homme et de sanctionner les employeurs qui imposent le temps partiel à ses salariés.
-  Parmi cette population pauvre, il y a les privés d’emploi dont 1 sur 2 n’est pas indemnisé ; et le gouvernement et le patronat envisagent encore d’économiser 1 à 4 milliards sur les allocations.
-  Parmi cette population pauvre, il y a un tiers d’enfants. Si nous ne pouvons que nous féliciter de l’annonce de 30 000 postes de crèche (si les aides aux départements sont effectives, ce qui n’est pas le cas actuellement), un verre de lait au petit-déjeuner ne suffira pas à transformer un système éducatif qui accentue les inégalités sociales alors qu’il devrait les réduire.
-  Parmi les 9 millions de pauvres, 1 million sont des retraités.
Pour ceux-là, M. Macron leur a dit de se serrer la ceinture.
La CGT propose que les pensions de retraites soient immédiatement augmentées et indexées sur le salaire moyen.
-  Parmi cette population pauvre, il y a les bénéficiaires du RSA.
Là aussi, 1/3 de ceux qui y ont droit n’engagent pas la démarche pour en bénéficier. Il faut y remédier.
Le gouvernement entend regrouper l’ensemble des minimas sociaux y compris l’APL, dans un revenu universel d’activité (sans donner le montant) qui serait supprimé, si le bénéficiaire refuse à 2 reprises une offre d’emploi.
On connaît déjà le résultat d’une telle approche. Elle oblige le bénéficiaire à accepter n’importe quel boulot et donc l’éloigne de l’indispensable épanouissement que chacun doit avoir au travail et, surtout, elle permet de tirer vers le bas les salaires et les conditions de travail de tous les autres salariés.
Pour un meilleur accompagnement des bénéficiaires du RSA, il ne faut pas, dans un même temps, envisager de supprimer 2 100 conseillers CAF d’ici 2022, de nombreux conseillers pôle emploi (la ministre n’ose pas annoncer le chiffre) et 50 000 fonctionnaires, notamment dans la fonction publique territoriale, qui est au cœur du dispositif de proximité. Il faut donc, au contraire, renforcer les moyens des services publics et des associations qui agissent, au quotidien, pour répondre aux besoins urgents des populations.
La CGT exige non seulement que les emplois soient maintenus mais aussi augmentés à hauteur des missions nécessaires.
Enfin, 1/3 de la population pauvre sont les jeunes de 18 à 25 ans. Pour eux, le gouvernement a déjà baissé les APL et renoncé à encadrer les loyers alors que ce secteur de dépense représente, pour certain, 60% de leur budget.
La CGT, avec les organisations de jeunesse, entend agir le 9 octobre et les prochains jours pour que ceux qui représentent l’avenir de notre pays ne soit pas sacrifiés. Fort de l’annonce de multiplier par 5 le nombre de bénéficiaires de la garantie jeune, nous devons poursuivre notre bataille pour sa généralisation et, surtout, que les moyens soient donnés aux missions locales pour y répondre correctement.
Les bénéfices du CAC 40 ont explosé en 2017 avec 94 milliards d’euros. Les aides et exonérations aux entreprises sont de 230 milliards d’euros chaque année, sans aucun contrôle.
Il y a un pognon de dingue pour éradiquer la pauvreté.
C’est sur cette base que la CGT présentera ses propositions le 17 octobre prochain, journée mondiale de refus de la misère.

 

Assurance chômage: nouvelle « négo » en vue

Rebelote! Macron a annoncé pour l’automne une nouvelle « négociation » sur l’assurance chômage. L’issue de ces discussions est prévue pour décembre ou février, en vue d’une application vers juin 2019. « Quize jours avant cette annonce, le ministre du travail n’était même pas prévenu! C’est symptomatique de la concentration des pouvoirs à l’Elysée » tacle Denis Gravouil, négociateur CGT. Et pourquoi remettre le couvert, alors qu’il s’agit de la troisième négociation sur le sujet en deux ans ?

En effet, depuis la réforme Pénicaud, l’exécutif a mis en partie la main sur le dispositif en soumettant un « document de cadrage » préalable aux négociations. Un texte qui fixe aux « partenaires sociaux » une trajectoire financière et des objectifs. Une méthode qui a irrité, entre autres, le patronat. Mais qui n’est pas non plus une bonne nouvelle pour les demandeurs d’emploi, au regard des orientations de l’actuel gouvernement. « On va nous demander de baisser encore les droits des chômeurs » pronostique Denis Gravouil.

Au menu de la lettre de cadrage à venir figurera notamment la remise en cause de l’indemnisation des chômeurs en activité réduite et celle des cadres à hauts revenus (retour à la dégressivité pour eux ?). Quant à la lutte contre le recours à la précarité, symbolisée par un hypothétique bonus-malus sur les cotisations chômage, « le Medef refusant une hausse du coût du travail, on peut parier que la montagne va accoucher d’une souris » avertit Denis Gravouil, qui garde en tête les promesses de Macron sur l’indemnisation des démissionnaires et des indépendants. Une tartufferie aux yeux du syndicaliste. Edictées dans la loi avenir professionnelle du 1e août 2018, les conditions d’éligibilité à l’assurance chômage sont en effet si restrictives pour ces catégories qu’elles ne concernent au final que très peu de personnes. Cerise sur le gâteau, aucun financement spécifique n’est prévu à cet effet.

Une ministre du travail « hors sol »: les premiers chiffres accablants des ordonnances Macron

Le gouvernement annonce et se félicite de la baisse drastique du nombre de représentants du personnel et des contentieux aux prud’hommes, suite aux différentes réformes du droit du travail (Lois Macron 2015 et 2017 notamment).
De manière parfaitement hypocrite, le gouvernement prétend que ces réductions de droits vont permettre de « fluidifier le dialogue social ». Son objectif à peine voilé de s’attaquer aux moyens dont disposent les salariés pour se défendre face à un patronat tout puissant est atteint : la voie juridique se referme pour les salariés empêchés de saisir les prud’hommes et la voie de la représentation se referme par la diminution du nombre d’élus. Ne manque que l’attaque des syndicats qui se matérialise par l’instauration d’un conseil d’entreprise interdisant aux syndicats de négocier ou par le référendum à la main de l’employeur qui lui permet de contourner les syndicats et de faire voter les salariés selon des modalités fort peu démocratiques. 
« Les élus sont moins nombreux mais seront tellement mieux formés ! », ose prétendre le gouvernement dans un accès de cynisme. Bien évidemment, la réalité est tout autre puisque la diminution du nombre d’élus ne s’accompagne en rien d’une augmentation proportionnelle des moyens, que ce soit en nombre d’heures de délégation, de jours de formation, de facilitation des moyens de communication en direction des salariés etc. Le gouvernement ne cherche pas à fluidifier mais bien à étouffer toute forme de résistance au pouvoir patronal et d’expression dans l’entreprise.
L’élu devient un « couteau suisse » censé gérer les questions individuelles et collectives, les questions économiques et de santé, les activités sociales et culturelles, en bref, un élu omnipotent mais avec des moyens ridicules ! « 9000 CSE contre 23000 CHSCT auparavant », annonce encore le gouvernement ; qui peut croire que cela va améliorer la prise en charge des problématiques de santé, de sécurité et de qualité de vie des salariés ?
Quant au nombre de saisines des tribunaux du travail, il passe de 176 000 à 127 000 en à peine deux ans. Et, ces chiffres ne prennent pas en compte les effets de la diminution drastique de l’indemnisation pour licenciement illégal ! Faut-il rappeler à un gouvernement qui se prétend républicain que le fondement d’un État de droit passe par une justice accessible et effective : le code du travail n’est qu’une coquille vide si les tribunaux permettant de le faire respecter sont inaccessibles. Ruptures conventionnelles, complexification de la procédure, indemnisation dérisoire… tout est fait pour écarter les salariés de la Justice. 
Et, l’on finira par la baisse du nombre de plans de sauvegarde de l’emploi, remplacés par des ruptures conventionnelles collectives qui n’offrent absolument pas les mêmes garanties de reclassement et qui permettent de licencier massivement et en toute légalité, alors que l’entreprise ne connaît aucune difficulté économique !
Les chiffres et les annonces du gouvernement parlent d’eux-mêmes : les salariés voient leurs droits s’éloigner et la précarité s’installer, notamment avec une diffusion du CDI de chantier.
Pour un véritable droit du travail et à la négociation dans votre entreprise, la CGT, FO, Solidaire, UNEF et UNL appellent à se mobiliser le 9 octobre prochain.

Le Gouvernement continue dans sa logique de démantèlement de la Sécurité sociale !

Du collecteur social unique à l’agence unique du recouvrement…

Après la réduction des prestations familiales, après l’annonce de substituer à l’actuel régime de retraite par répartition un régime de retraite par points, le Gouvernement par la voix de M. Darmanin, ministre de l’Action et des Comptes publics, déclare : « à terme, c’est-à-dire dans ce mandat, nous devrons opérer le rapprochement entre le recouvrement réalisé au sein des sphères Etat et de la sphère sociale par la constitution d’une agence unique du recouvrement. » En d’autres termes, cela reviendrait à fusionner les Urssaf avec les services des Impôts….

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La rentrée sera chaude ! Communiqué commun CGT-FO-Solidaires-UNEF-UNL

Pour les organisations syndicales de salariés, d’étudiants et de lycéens – la CGT, FO, Solidaires, UNEF et UNL- réunies le 30 août 2018, un constat s’impose et se renforce, celui d’une politique idéologique visant à la destruction de notre modèle social, favorisant notamment l’explosion des inégalités et la casse des droits collectifs.
Cette politique, ainsi que les mesures encore récemment annoncées par le gouvernement, relèvent d’une logique d’individualisation mettant à mal la solidarité et la justice sociale, valeurs essentielles de la cohésion sociale, et fragilisant une fois de plus les plus faibles, les précaires et les plus démunis.
Qu’il s’agisse :
-  des risques qui pèsent sur les droits des salariés-es et demandeurs d’emploi en matière d’assurance chômage ;
-  de la remise en cause du droit à l’avenir des jeunes par l’instauration d’une sélection à l’entrée de l’enseignement supérieur et par le gaspillage que constitue le service national universel ;
-  des atteintes au service public, en particulier CAP 22 ;
-  des destructions d’emplois au travers de la désindustrialisation
-  des attaques portées à notre système de santé ;
-  de la destruction de notre système de retraites ;
-  du gel des prestations sociales.
Les organisations signataires appellent le gouvernement à entendre les attentes sociales multiples qui s’expriment dans le public et le privé, par les actifs, les jeunes, les demandeurs d’emploi et les retraités-es, et qu’il ne soit plus uniquement guidé par l’obsessionnelle diminution de la dépense publique. Au moment où est annoncée une fois encore l’explosion des dividendes en France et dans le monde, il est temps de mener une politique de partage des richesses pour augmenter les salaires, les pensions et les minima sociaux.
Face à cette situation et à des décisions régressives qui s’opposent aux demandes légitimes des travailleurs et de la jeunesse, l’heure est à la défense des fondements de notre modèle social et à la conquête de nouveaux droits.
C’est pourquoi, les organisations signataires décident de faire du 9 octobre prochain une première journée de mobilisation et de grève interprofessionnelle, étudiante et lycéenne. 
Concernant la date de la journée de mobilisation et de grève interprofessionnelle, l’Union syndicale Solidaires la validera lors de son instance nationale la semaine prochaine.
Les organisations signataires invitent les autres organisations syndicales et de jeunesse à s’y associer largement et à s’inscrire dans un processus de mobilisation.