Mardi 5 février 2019, dans plus de 200 villes de France, près de trois cent mille manifestants – que leurs gilets soient rouges ou jaunes – ont battu le pavé pour exprimer leurs revendications communes : l’augmentation du Smic, des salaires et des pensions, pour plus de justice sociale et fiscale, ainsi que pour le développement des services publics.
Face à un pouvoir « jupitérien » qui ignore l’urgence sociale, face à un pouvoir d’achat qui ne cesse de diminuer comme peau de chagrin, face au démantèlement organisé des services publics, face à l’agonie de notre démocratie et notre modèle social, face à l’illusion du grand débat qui ne laisse personne dupe, les manifestants ont démontré sur le bitume leur profonde détermination à continuer la lutte et à faire entendre leur légitimes revendications.
À Paris, ils étaient des milliers : jeunes, vieux, salariés du privé et du public, ceux qui ont réussi et ceux qui ne sont rien, scandant des slogans tels que : « Macron ! L’ISF sans condition » ou « les prix s’envolent, les salaires restent au sol ». À l’appel de la CGT, Solidaire et FSU, cette journée, qui avait débuté en Île-de-France par la paralysie nocturne du MIN de Rungis par un millier de gilets rouges et gilets jaunes, est une réussite. Comme un symbole, la Tour Eiffel a dû fermer pour grève.
Outre la région parisienne, c’est la France entière qui était mobilisée hier. De Lille à Marseille, en passant par Brest, Bordeaux, Lyon, Caen, Toulouse, Saint-Etienne… Trois cent mille manifestants ont répondu présent dans quelques 200 villes de France. Devant les préfectures, les directions d’entreprises ou les sièges du Medef, ces rassemblements ont démontré la franche opposition de la population aux politiques gouvernementales : celle d’un peuple en souffrance sociale face au président de la caste favorisée.
D’ores et déjà, la CGT est force de propositions à travers l’organisation des mardis de « l’urgence sociale », les cahiers d’expressions populaires et des débats publics, ainsi que le 8 mars.