La classification est dans une convention collective la partie la plus importante, car elle concerne les salaires, préoccupation principale de tout salarié. Rappelons pour quelques amnésiques que lors de la négociation de la nouvelle convention collective pour Pôle Emploi, après la fusion, la Direction générale avait refusé d’y inclure une négociation sur une nouvelle classification. La raison, que la CGT avait déjà indiquée, apparaît clairement aujourd’hui : la DG savait que, n’ayant rien à proposer de sérieux pour l’avenir des salariés de Pôle Emploi en matière de salaire et de carrière professionnelle, elle risquait de se heurter à un refus des syndicats majoritaires. Il fallait pour elle d’abord faire « passer » la convention collective bancale, sans nouvelle classification. Elle a donc reculé pour tenter de mieux sauter, mais au final elle s’est cassé la figure !
La CGT et les autres syndicats, SNU et FO, ont déjà expliqué leur opposition (voir sur ce site). Rappelons simplement quelques évidences.
Une nouvelle classification doit avoir comme résultat d’améliorer la situation de TOUS les salariés (ici de droit privé) par rapport à l’existant, et pas seulement d’une minorité d’entre eux.
Elle doit garantir une meilleure carrière professionnelle, plus sûre et plus juste, prenant réellement en compte les efforts collectifs, l’expérience et les qualifications acquises avec l’ancienneté.
Elle doit s’appuyer sur les acquis de certains pour les généraliser.
Sur ces deux trois points incontournables, la proposition de la DG et des syndicats minoritaires signataires répondait NON.
Si c’est pour régresser, la DG n’a pas besoin de la signature de syndicats. La CGT, par contre, est là pour défendre le progrès pour celles et ceux qui assurent tous les jours le travail réel de Pôle Emploi.