Divorces, santé dégradée, isolement, etc… les conséquences de la perte d’emploi sur les chômeurs et leur famille sont encore méconnues. Le CESE (Conseil Economique Social et Environnemental) s’en empare pour changer les regards.
Mieux accompagner le retour à l’emploi afin de prévenir les risques sociaux découlant du chômage. Dans un avis, la section des affaires sociales et de santé du CESE s’est penchée sur les conséquences du chômage pour les personnes licenciées et leur entourage. Son constat: l’impact social du chômage est majeur mais largement sous-estimé. Conséquences sur les familles, les couples, les enfants. Augmentation du risque de séparation, retard des premières naissances, résultats scolaires en berne des enfants. D’après l’INSERM 10000 à 14000 décès par an seraient liés au chômage, du fait de l’augmentation de certaines pathologies. Les troubles dépressifs et le risque de suicide sont aussi accrus.
Or, avec l’augmentation du chômage, une certaine « fatigue de la compassion » s’est peu à peu installée: face au constat dressé, le regard sur les personnes au chômage doit évoluer et devenir bienveillant.
Le CESE soutient l’inscription d’un critère supplémentaire (discrimination basée sur la précarité sociale) dans la loi visant à lutter contre les discriminations.