Lors du CHSCT du 22 janvier 2015, la CGT Pôle-Emploi Lorraine a pris deux initiatives fortes pour la défense du CHSCT (Comité d’Hygiène Sécurité et Conditions de Travail), instance ô combien indispensable pour la défense des conditions de travail, de la santé et de la sécurité des salariés confrontés comme jamais à la souffrance au travail :
1/ Une motion proposée par la CGT a été adoptée en CHSCT (Pour : CGT/CFTC/ SNU ; Abstention : CFE-CGC ; CFDT absente) proposant qu’aucun candidat ne soit présenté pour siéger à l’instance nationale de coordination CHSCT et qu’un PV de carence soit établi. Cette instance nationale de coordination procède du catastrophique Accord National Interprofessionnel du 11 janvier 2013, qui instaure une régression sociale sans précédent, et qui a été transposé en loi par le parlement après sa signature par les organisations patronales et trois syndicats de salariés (CFDT, CFTC, CFE-CGC) largement minoritaires en terme de représentativité réelle.
Plutôt que de renforcer l’institution du CHSCT en créant un CHSCT central sur le modèle CE/CCE (Comité d’Etablissement en région, et Comité Central d’Entreprise au niveau national), l’ANI du 11 janvier 2013 affaiblit considérablement les compétences des CHSCT au niveau des établissements et renforce la position de l’employeur au détriment des salariés.
Pour lire la motion adoptée en CHSCT du 22 janvier 2015, cliquer ici
2/ la CGT Pôle-Emploi Lorraine a lu une déclaration concernant la proposition scandaleuse du MEDEF relative au devenir des instances représentatives du personnel (IRP) et notamment du CHSCT.
Les IRP crées en 1982 par les lois Auroux ont considérablement amélioré les prérogatives des représentants du personnel en se situant dans un mouvement législatif visant à instaurer de nouveaux droits pour les travailleurs. Ces dispositifs ont permis une meilleure défense des salariés, dans leurs conditions de travail, leur santé, et leur sécurité.
Alors qu’aujourd’hui la dégradation des conditions de travail a rendu plus que jamais l’existence des CHSCT indispensable, le MEDEF a présenté le 15 janvier, dans le cadre de la négociation sur l’ « amélioration du dialogue social », un texte proposant de remplacer les actuelles instances représentatives du personnel (DP, CE et CHSCT) par une instance de représentation unique appelée « conseil d’entreprise ». C’est un retour en arrière de 32 ans, un laminage des droits, des moyens et des prérogatives des instances représentatives du personnel, et du CHSCT en particulier, qui est proposé par le MEDEF pour le plus grand malheur des salariés.
Après 4 mois de discussions au siège du MEDEF et sur la base des propositions du MEDEF (on croit rêver !!! N’y a-t-il pas un autre endroit pour négocier…) les négociations sur le dialogue social n’ont pas abouti. Le ministre du travail recevra les organisations syndicales et patronales cette semaine pour préparer la réunion du 19 février. La balle est désormais dans le camp du gouvernement : va-t-il tuer ce que la gauche en 1982 a apporté comme avancées pour la défense des salariés ?
Pour lire la déclaration lue par la CGT, cliquer ici