Ci-dessus un extrait d’une interview accordée par le directeur général de Pôle Emploi à l’agence média AEF au début cette année.
L’appellation officielle pour le classement mensuel des équipes et des conseillers est la « performance comparée ».
Laisser dans le flou l’application concrête de la « performance comparée » a permis à la direction d’avancer ses pions depuis deux ans sans susciter une levée de boucliers. Nous savons déjà qu’officiellement la « comparaison des performances » sera déclinée jusqu’au niveau des équipes (et pas seulement des agences comme écrit ci-dessus).
Les premiers à essuyer les plâtres seront les Responsables d’Équipes Professionnelles (REP).
Quelle sera leur marge de manoeuvre pour redresser la barre si leur équipe a un « mauvaise performance » au mois M ?
On leur expliquera rapidement (oralement, jamais par écrit) qu’il doivent répercuter la « performance comparée » au sein de l’équipe.
Ce mode de management est profondément pervers et destructeur. En cas de conséquence grave sur la santé d’un-e ou plusieurs agents ce sera toujours la faute du REP, éventuellement du DAPE, jamais au-dessus. L’encadrement supérieur a donné assez d’exemples, depuis la création de Pôle Emploi, de sa capacité à se défausser pour que personne ne puisse se faire d’illusion sur ce point.
Responsables d’Équipes, Directeurs-trices d’Agence, vous pouvez encore exprimer votre rejet de ce mode de management avant qu’il ne se mette en place.
Vous mettre en grève le 18 novembre sera l’occasion de manifester votre désaccord.
Comme tous les agents de Pôle Emploi, vous en avez le droit.
Il est temps, plus que temps, de bloquer la machine infernale.