On se souvient que la CFTC, la CGC et la CFDT, ont contesté avec virulence notre refus de signer le projet d’Accord Classification ainsi que l’exercice du droit d’opposition, décisions pourtant très argumentées par la CGT, FO et le SNU, et reposant sur l’expression très majoritaire des agents de Pôle-Emploi consultés par nos organisations.
A cours d’arguments et s’enlisant dans leur démarche « jusqu’au boutiste », la CFTC, la CGC et la CFDT ont contesté devant le TGI de Paris la régularité du droit d’opposition exercé par la CGT, FO et le SNU, en espérant faire ainsi entrer en vigueur l’Accord Classification à leur yeux si important financièrement. Alors qu’ils se sont déchainés depuis le 19 décembre pour protester contre notre opposition à l’accord qu’ils ont signé, ces trois organisations syndicales prétendent aujourd’hui ne pas avoir été « régulièrement informés »: la mauvaise foi n’a décidément aucune limite !
Pour rappel, contrairement à une rumeur infondée répandue par les organisations syndicales signataires qui, à défaut d’arguments, utilisent les moyens les moins avouables, un tiers des salariés n’aurait pas perçu un euro de plus ; deux tiers des salariés n’auraient été augmentés que d’environ 4 euros par mois, seuls quelques hauts cadres y auraient réellement gagné. Et tout ça avec un texte dont l’essentiel n’était constitué que de reculs par rapport à l’existant.
Rappelons également que parmi les organisations syndicales non signataires, des agents publics, pourtant non concernés financièrement par l’Accord Classification s’étaient mobilisés contre cet accord pour soutenir leurs collègues de droit privé en demandant un texte à la hauteur des besoins et des enjeux. En faisant massivement grève (notamment le 19 juin 2014) ces agents publics ont concrètement choisi le sacrifice d’une journée de salaire pour défendre leurs collègues de droit privés; ils ne le regrettent pas et continueront à soutenir leurs collègues…
Au cours de l’audience du 10 mars 2015, la collusion entre la direction et les organisations syndicales signataires de l’accord classification s’est amplement confirmée: leurs deux avocats qui se tenaient côte à côte répondaient d’une même voix aux interventions des avocats de la CGT, du SNU et de FO.
Au bout du compte, à la demande de l’avocat de la CGT qui demandait du temps pour examiner les « répliques » déposées à la dernière minute par les avocats des signataires et y répondre, l’audience a été repoussée par les juges à la date du 7 avril prochain, pour ne pas risquer de se mettre sous le coup d’un vice de forme (dixit le message de la CFTC Emploi)..
Force est de constater que les signataires de ce mauvais Accord Classification ne supportent pas que la justice leur impose le formalisme qu’il nous accusent de ne pas respecter. Leur mauvaise foi continue !
N’oublions pas que ce sont les organisations syndicales signataires de l’accord classification qui, par leur recours en justice, empêchent la renégociation voulue par la CGT, FO et le SNU pour obtenir de vraies avancées pour tout le personnel.
Pour lire la déclaration lue par la CGT au Comité Central d’Entreprise du 10 mars 2015 (jour de l’audience), cliquer ici