Revendications Salariés de Droit Privé

Aujourd’hui à Pôle emploi, la gestion des personnels se trouve encadrée par une série de principes et de contraintes inacceptables.

Après une fusion à marche forcée, la rationalisation constante des moyens couplée à une vision réductrice des métiers et des qualifications des agents de Pôle emploi mène à une dégradation constante des conditions de travail et de la délivrance du service.

Cette dégradation, au moins autant que le contexte économique, est à l’origine de la mise en danger quotidienne des agents : depuis la création de Pôle emploi, le nombre de  menaces, agressions et actes désespérés augmente et le nombre des arrêts de travail des agents est en constant accroissement.

Faces à ces données statistiques alarmantes, la direction n’a aucune autre réponse qu’une continuelle course aux économies budgétaires quand elle ne se permet pas d’affirmer que les revendications légitimes des salariés n’ont pas lieu d’être et qu’après tout ceux-ci sont déjà bien trop payés !

Dans ces conditions, à quoi se résume aujourd’hui la carrière d’un agent de droit privé à Pôle emploi ?

Il devra donc tout d’abord faire le deuil d’une augmentation générale de salaire puisque la DG a balayé les NAO d’un revers de main, et de l’autre a tendu aux organisations syndicales une proposition de prime aussi symbolique que dérisoire.

Cela étant établi, l’agent devra tout de même prendre sur lui et réaliser le travail qui lui a été confié sans pour autant bénéficier de formation continue et qualifiante.

Il est temps que la DG prenne ses responsabilités et propose enfin de véritables perspectives de carrière à ses salariés.

La CGT revendique pour les agents de droit privé :

  • La revalorisation de la valeur du point et du montant de la partie fixe.
  • NAO: le rattrapage des pertes de pouvoir d’achat subies par le point salaire et la partie fixe à partir du blocage des salaires de septembre 2010. Ces pertes s’élèvent à près de 7% entre septembre 2010 et le 31 décembre 2013.
  • CLASSIFICATION: le changement d’au moins une catégorie socio-professionnelle avec le doublement du salaire au cours de la carrière.
  • La garantie de passage au niveau supérieur dès qu’une caractéristique de celui-ci est mobilisée.
  • La mise en oeuvre de niveaux de qualification bénéficiant de définitions claires, objectives et opposables.
  • La reconnaissance des diplômes, de l’expérience et des qualifications de chaque agent.
  • L’automaticité des carrières, seule garantie d’une réelle évolution et qui évite la division des collectifs de travail par la mise en concurrence des salariés.
  • Le refus de tout impact de l’évaluation sur l’évolution de carrière (respect de l’article 9 de l’article 88 de l’OIT -Organisation Internationale du Travail-).
  • L’obtention d’un budget de 5% de la masse salariale pour mettre en place une classification à la hauteur des métiers et des missions du Service Public de l’Emploi.
  • L’intégration des métiers de l’encadrement dans les filières Relation de services et Support pour offrir la possibilité de déroulement de carrière soit vers l’encadrement soit vers l’expertise.
  • L’arrêt du recours aux heures supplémentaires et la fin des heures écrêtées.
  • L’assurance d’une véritable transparence en matière de recrutements, de promotions et d’évolutions de carrière.
  • L’ouverture d’une voie de recrutement pour les salariés non diplômés.
  • La garantie de formations professionnelles qualifiantes permettant l’accès aux niveaux d’emploi supérieurs.
  • La réalisation d’un plan de résorption de la précarité et des embauches en CDI.

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