Campagne EPA 2024: attention aux pièges de l’évaluation individuelle…

L’EPA, l’individualisation des tâches (avec la fiche de poste extraite du référentiel des métiers), la mise en exergue des compétences, et désormais le partage aux managers de vos résultats des autodiagnostics : tous ces dispositifs procèdent d’une même logique idéologique. Agents de Pôle emploi devenu France travail, nous sommes cernés par une organisation du travail de plus en plus contraignante.
Sous des apparences de proximité relationnelle, de prétention à bien connaître chaque agent, l’évaluation de plus en plus intrusive dissimule un processus de détermination et de fabrication de valeurs jusqu’au formatage des identités. Par le démantèlement et la redéfinition permanente du contenu de nos métiers, la Direction organise la compétition « chiffrée » entre agents. Les initiatives des conseillers, fondées sur l’expérience du métier, leur opinion et leur analyse professionnelle sont de fait discréditées. L’évaluation professionnelle est sous-tendue par une idéologie du chiffrage ! L’objectif implicite
est de faire accepter à chacun ce système de valeurs normatives, qui prétend objectiver l’organisation du travail. Alors…
EPA = une évaluation à hauts risques ? La direction ne s’y trompe pas d’ailleurs sur les attendus des EPA. C’est pourquoi elle a décidé d’outiller les encadrants afin de les aider à investir et à mener ces entretiens. Présenté comme un temps fort,
un moment d’échange partagé, l’EPA peut vite devenir un moyen pour les directions d’exiger toujours plus des agents sans aucun engagement en contrepartie : les décisions de non promotion en sont bien la preuve ! Soyez certains que la
direction utilise l’EPA comme un outil d’évaluation, voire même comme un moyen de juger les comportements et les personnalités de chacun !

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Lettre ouverte au DG concernant la fuite de données Malakoff Humanis

Viamedis ( sous traitant de Malakoff) a subi une cyberattaque ce qui entraine une fuite de données personnelles ( nom prénom date de naissance numero de sécu etc) des agents de France Travail.

Dès le 1er février, nous avons interpellé la DG sur le sujet. Nous les avons relancé à deux reprises en début de semaine au vu du manque d’information voire de fausses informations données.

La DG refuse de commmuniquer sur le sujet, même pas sur l’intranet. De nombreux agents n’ont reçu aucune info de Malakoff ( même pour ceux qui ont donné leur mail perso) …

La CGT a adressé une lettre ouverte au DG concernant cette situation.

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Suppression de l’ASS: le gouvernement continue la guerre aux chômeurs et aux travailleurs précaires

Dans le droit fil des dernières déclarations d’Emmanuelle Macron annonçant « un acte II de la réforme du marché du travail » et des « règles plus sévères » à l’encontre des travailleurs privés d’emploi, le 1er Ministre Gabriel Attal dans son discours de politique générale prononcé ce 30 janvier à l’Assemblée Nationale entend une nouvelle fois opposer les travailleurs entre eux (avec et sans emploi), stigmatiser les chômeurs et précaires (au prétexte d’offres d’emploi non pourvues dans des secteurs dit en tension où la maltraitance (salaire, condition et temps de travail) est de mise et une nouvelle fois réduire leurs droits (après les contre-réformes de l’Assurance Chômage de 2019 et 2022).
La suppression de l’Allocation Spécifique de Solidarité s’inscrit dans une logique financière austéritaire : transférer cette allocation d’Etat aux Conseils Départementaux (l’ASS supprimée va augmenter le nombre de foyers au RSA); va réduire la Protection Sociale des travailleurs privés d’emploi (l’ASS valide des trimestres retraites contrairement au RSA – pour nombre de foyers, les allocations logement ou la prime d’activité seront réduites…) et témoigne de la volonté de l’Etat de mettre la main sur l’UNEDIC (comme en témoignent les lettres de cadrage contraignantes et l’absence d’agréments des dernières conventions d’assurance chômage).
Pire, le gouvernement entend une nouvelle fois baisser les droits de tous les chômeurs…

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La justice européenne a tranché : même s’il démissionne, un salarié a le droit de se faire payer ses jours de congé non pris

La Cour de justice de l’Union européenne s’est prononcée sur le cas d’un fonctionnaire italien qui a quitté son poste et dont la demande de compensation pour 79 jours de congé qu’il n’avait pas pris avait été refusée.

Si un salarié quitte une entreprise, même volontairement, il doit percevoir le montant auquel il a droit pour les jours de vacances restants. La Cour de justice de l’Union européenne a jugé contraire au droit communautaire le fait qu’une entreprise refuse une compensation financière pour les jours de congé dont un employé n’a pas pu bénéficier au moment où il met volontairement fin à la relation de travail, rapporte. Une sentence qui crée une jurisprudence.

L’affaire répond à la réclamation d’un fonctionnaire italien qui a démissionné d’un poste à responsabilités dans une mairie pour prendre une retraite anticipée et a demandé une compensation pour 79 jours de congé qu’il n’avait pas pris. Requête qui a été rejetée, conformément au droit du travail italien.

Exception

Dans l’arrêt, le Tribunal communautaire souligne que le seul cas dans lequel ce droit pourrait être perdu est si le travailleur évitait délibérément de prendre des jours de vacances. L’exception s’appliquerait donc dans le cas où l’employeur l’encouragerait à le faire et lui garantirait la jouissance de ses jours de congé tout en l’informant du risque de les perdre à la fin de la relation de travail.

Quoi qu’il en soit, comme le soulignent les juges de la CJUE, l’employeur devra toujours prouver devant le tribunal qu’il a agi avec diligence pour que le travailleur puisse bénéficier des jours de congé annuel payé auxquels il avait droit.