Pôle emploi: la face cachée

Journalistes à franceinfo.fr, Margaux Duguet, Catherine Fournier et Valentine Pasquesoone ont lancé en septembre 2018 un vaste appel à témoignages auprès des salariés de Pôle emploi sur leurs conditions de travail au quotidien.

En effet, depuis 2014, Pôle emploi est dans le viseur de la justice pour « harcèlement moral », « mise en danger délibérée de la personne d’autrui », « non-assistance à personne en danger », « homicide involontaire » et « conditions de travail contraires à la dignité de la personne ». Cette information judiciaire fait suite à une plainte déposée par les parents d’Aurore Moësan, une jeune conseillère francilienne qui s’est suicidée en 2012. La plainte évoque « plus de dix-sept suicides » qui « auraient une origine professionnelle » depuis la fusion ANPE-Assédic, soit entre 2009 et 2014.

Cette enquête incisive lève le voile sur la situation des quelque 50 000 agents et cadres supérieurs de Pôle emploi : pression des résultats comptabilisés, perte de repères et de sens, automatisation des tâches, changements constants des métiers et outils de travail, conditions matérielles dégradées, sentiment d’isolement face à la direction, surmenage et placardisation… Le tout dans un contexte accru de contrôle des chômeurs.

Dix ans après cette fusion « dans la douleur », Pôle emploi est-il devenu une machine à broyer ?

Nous sommes nombreux à connaître la réponse…

La CGT est l’organisation syndicale la plus impliquée contre la souffrance au travail à Pôle emploi.

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Souffrance au travail et dysfonctionnements RH: la Direction dans le déni

Dans une déclaration lue en CHSCT lorrain le 1e août 2019 (pour relire la déclaration, cliquer ici), la CGT avait pointé la dégradation des conditions de travail, les maladies qui en résultaient pour les agents et, en guise de « double peine », les nombreux dysfonctionnements RH dont les agents malades étaient victimes, confrontés à des problématiques invraisemblables qui affectent leur santé, leur moral, leur volonté de continuer à s’investir, qui sape leur confiance en l’Etablissement, et qui, par ricochet, affectent également, psychologiquement et financièrement, les familles de ces agents.

Des exemples de dysfonctionnements, reposant sur des cas concrets remontés par des agents, avaient été largement exposés dans cette déclaration.

Le président du CHSCT avait réagi en minimisant, voire en contestant les faits relatés.

Aussi la CGT a-t-elle lue une seconde déclaration lors du CHSCT du 10 septembre 2019 et, afin que la Direction ne puisse plus minimiser ou nier les faits, l’élu CGT au CHSCT a remis au président de l’instance une liasse de témoignages écrits rédigés par des agents victimes de ces dysfonctionnements.

Copie de cette déclaration a été adressé par la CGT, pour information, aux services de médecine du travail, à la CARSAT ainsi qu’aux assistantes sociales.

Pour lire la déclaration CGT au CHSCT lorrain du 10 septembre 2019, cliquer ici

Le propos de la CGT n’est évidemment pas de stigmatiser ni d’incriminer ad nominem les personnels des services RH qui accomplissent un travail difficile dans des conditions qui ne le sont pas moins, en raison de réorganisations intempestives qui bouleversent leurs repères, d’un manque de moyens, et de formations probablement insuffisantes pour appréhender et gérer dans de bonnes conditions des dossiers complexes concernant des personnels sous des statuts différents.

Une illustration du mépris du dialogue social par la Direction : la situation dramatique d’une agence de Moselle.

Ceci est une situation réelle dont s’est emparé le CHSCT territoire lorrain, toutes organisations syndicales confondues.
Par souci d’anonymat, que nous respectons pour le moment, nous ne mentionnerons pas le nom de cette agence que nous appellerons l’agence « Taisons-nous » car c’est ainsi que la DR souhaite visiblement résoudre la problématique extrêmement grave à laquelle sont confrontée les agents de ce site.

Depuis plusieurs années l’agence de « Taisons-nous » rencontre des difficultés multi-factorielles parmi lesquelles prédomine un management particulièrement inapproprié et autoritaire pratiqué par la DAPE. En dépit de l’attitude bienveillante des REP qui font tampon comme ils le peuvent (en y laissant leur santé) pour protéger le collectif, les collègues sont dans leur grande majorité en très grande souffrance psychologique (nombreuses demandes de visites auprès de la médecine du travail, alerte des représentants du personnel, absentéisme très important pour cause de maladie, etc.)

Les élus CHSCT, toutes organisations syndicales confondues, n’ont eu de cesse, depuis au moins deux ans, d’alerter la Direction sur la situation très préoccupante de cette agence, alerte relayée par la médecine du travail. L’Etablissement est resté sourd longtemps, puis s’est fendu, pour la forme, d’un audit interne qui a accouché d’un plan d’action « bidon » ne débouchant sur rien, et même moins que rien, puisque la situation s’est encore dégradée…

En juin 2018, les élus CHSCT à l’unanimité ont déclenché une alerte pour danger grave et imminent. Une commission d’enquête, composée de représentants du personnel (toutes les organisations syndicales représentées au CHSCT) et de représentants de l’Etablissement, a conduit ses investigations jusqu’en septembre 2018 (auditions des agents, REP, DAPE, DT et DTD, médecin du travail).

Le rapport d’enquête a été présenté en CHSCT le 19 octobre 2018.
Les constats sont édifiants et partagés par l’ensemble des enquêteurs (représentants du personnel et Direction) : « situation compliquée voire catastrophique », « l’ambiance de travail est très lourde », « sentiment d’abandon », « mal-être », « réelle souffrance au travail », « sentiment général de détresse psychologique et de dévalorisation », « c’est plus qu’un malaise, c’est un fonctionnement à revoir », « plusieurs situations individuelles sont très inquiétantes et nécessiteront un accompagnement RH adapté », etc.
Parmi ces constats, l’attitude de la DAPE de l’agence de « Taisons-nous » est clairement mise en exergue : « management de la DAPE considéré comme trop autoritaire, trop directif, avec notamment un mode de communication jugé agressif », « on a peur d’avoir une réflexion… », « en réunion de service plus personne n’ose parler », « insinuations déplacées sur le physique, la tenue », « tension des REP avec la DAPE, REP en pleurs, portes qui claquent… », propos malséants à la limite de l’injure (le verbatim est édifiant…), « Les REP sont allés voir la directrice pour qu’elle n’agisse pas à la hussarde, qu’elle soit plus bienveillante : sans effet… ». Et, en conséquence de cela, de nombreux arrêts maladie avec des situations de très grande détresse psychologique.

A la décharge de la DAPE,  la DT n’est pas exempt de responsabilité dans cette situation : elle a fermé les yeux longtemps, avant de se perdre dans des comportements inadaptés (« l’intervention de (la DT) a été mal perçue ») en manipulant et/ou couvrant la DAPE (selon l’interprétation).

Afin de garantir la levée totale du danger incriminé, l’enquête conclue notamment que le déplacement de la directrice d’agence (demande très majoritaire formulée par les personnes auditionnées), dans son propre intérêt et celui du collectif, constitue un préalable à la bonne mise en œuvre des préconisations.

Compte tenu des constats, quelle est selon vous la réponse de la DR aux préconisations de la commission d’enquête ?
Et oui, votre première idée était la bonne (nous sommes tellement habitués au pire avec notre DR…).
C’est bien le pire que la DR a mis en œuvre :
►La DR a déplacé les REP, alors que de l’avis de tous (personnels audités et enquêteurs) ils étaient bienveillants, en soutien, faisant tampon entre la DAPE et les agents.
►La DR refuse de déplacer la DAPE.
►Alors que, de l’avis même de l’inspectrice du travail recueilli en CHSCT, n’importe quel agent aurait été frappé d’une sanction disciplinaire (avertissement minimum) compte tenu des témoignages recueillis (pour rappel : « management de la DAPE considéré comme trop autoritaire, trop directif, avec notamment un mode de communication jugé agressif », « on a peur d’avoir une réflexion… », « en réunion de service plus personne n’ose parler », « insinuations déplacées sur le physique, la tenue », « tension des REP avec la DAPE, REP en pleurs, portes qui claquent… », propos malséants à la limite de l’injure (le verbatim est édifiant…) », la DAPE de l’agence de « Taisons-nous » s’en tire sans le moindre dommage, et est clairement soutenue par la DR.
Pour ceux qui en doutaient encore, voici la preuve que la Direction persiste dans le déni, le mépris, et la rupture du dialogue social, à un moment où la souffrance au travail à Pôle emploi atteint un sommet jamais atteint, au point que la presse s’empare de ce sujet très régulièrement.

L’Inspectrice du travail est aujourd’hui saisie du dossier, et les membres du CHSCT territoire lorrain n’en resterons pas là : ils useront de tous les moyens possibles pour forcer la DR à donner suite aux préconisations posées par le rapport d’enquête, le déplacement de la DAPE étant le préalable indispensable. Il est notamment impensable que la DAPE suive les agents lors du déménagement prochain qui doit être pour eux l’occasion d’un nouveau départ.

FranceInfo s’intéresse de prêt à Pôle emploi et le compare à France Télécom période Lombard…

La souffrance au travail à Pôle emploi est à des sommets jamais atteints.(arrêts maladie, agressions…).
Le baromètre social et la QVT ne sont que des leurres et des cache-misère destinés à sauver l’image de Pôle emploi, et n’enrayent aucunement la dégradation de nos conditions de travail et la casse de nos métiers.
Le pilotage par les résultats, le rythme effréné et pathogène de la politique de réorganisation et de management, et les perspectives d’avenir plutôt sombres promises à Pôle emploi (rapport CAP22 et annonces gouvernementales) produisent du découragement, du stress, des burn-outs, une perte de repères et une perte de sens dans nos métiers.
La presse y consacre de nombreux articles. Une information judiciaire est en cours contre Pôle emploi pour harcèlement moral, mise en danger délibérée d’autrui, non-assistance à personne en danger, homicide involontaire et conditions de travail contraires à la dignité de la personne. On dénombre au moins 17 suicides à Pôle emploi depuis la fusion et de nombreuses tentatives…

En Grand Est, plusieurs affaires de harcèlement ont été l’objet de plainte en justice. Grâce à l’action des élus CHSCT, des DAPE aux méthodes de management d’un autre âge ont été déplacés, des alertes pour danger grave et imminents ont été déclenchés.

Les constats des assistantes sociales et des médecins du travail vont dans le sens de ce que les élus dénoncent.

Au plan national, Pôle emploi est dans le viseur de la justice. Depuis le 15 juillet 2014, l’opérateur public est visé par une information judiciaire pour harcèlement moral, mise en danger délibérée de la personne d’autrui, non-assistance à personne en danger, homicide involontaire et conditions de travail contraires à la dignité de la personne, a appris franceinfo de source judiciaire. L’enquête, toujours en cours selon cette même source, a été confiée à l’Office central pour la répression des violences aux personnes.

Pour voir les articles consacrés à la souffrance au travail à Pôle emploi, comparée à celle, passée, de France Télécom, cliquez sur les liens suivants:

https://weconomieww.francetvinfo.fr//emploi/pole-emploi/temoignages-franceinfo-harcelement-surmenage-management-a-la-dure-des-agents-de-pole-emploi-nous-ont-confie-leur-malaise_2935729.html

https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/pole-emploi/info-franceinfo-une-information-judiciaire-vise-pole-emploi-depuis-2014-pour-harcelement-moral-et-homicide-involontaire_2919073.html#xtor=CS2-765-[email]-

https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/pole-emploi/ils-se-sont-retrouves-completement-desorientes-comment-la-fusion-de-l-anpe-et-l-assedic-a-destabilise-les-agents-de-pole-emploi_2909399.html

https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/pole-emploi/enquete-franceinfo-je-me-promenais-avec-une-corde-dans-le-sac-comment-la-souffrance-au-travail-a-gagne-les-rangs-de-pole-emploi_2919159.html

Accord QVT: de qui se moque le DG ?

Pourquoi proposer un accord Qualité de Vie au Travail ?
Que sont les « observations de la relation de service » ?
De qui se moque le DG qui, comme d’habitude s’assoit sur l’avis des représentants du personnel, exprimé en Comité Central d’Entreprise le 2 mars 2017 ?

Pour lire le tract cliquer ici

Quand la tempête est déjà là, il ne sert à rien de consulter un baromètre !

Lors du CHSCT du 23 février 2015, la CGT a lu une déclaration pour contester le baromètre social régional voulu par la DR, et indiquer les raisons de son refus de participer à ce dispositif.
La CGT Pôle-Emploi Lorraine déplore la collaboration des autres organisations syndicales à ce dispositif inutile, inopportun et dangereux, qui ne sert pas les intérêts du personnel et qui, au contraire, apporte une caution à l’Etablissement qui se complait dans un immobilisme coupable face à une dégradation sans précédent des conditions de travail.

Voici le texte de cette déclaration:

Lors de sa présentation devant les membres du CHSCT le 5 juin 2014, quelques jours seulement après son arrivée en Lorraine, le Directeur Régional a été renseigné par les élus CGT sur les conditions de travail particulièrement difficiles vécues par les agents de Pôle-Emploi Lorraine.

Mr Danel a rencontré à nouveau les membres du CHSCT à l’occasion de notre réunion du 18 septembre 2014.

Constatant qu’en dépit de la demande des élus le Directeur Régional n’avait encore pris aucune mesure corrective après plus de trois mois dans son nouveau mandat en Lorraine, la CGT avaient fait lecture d’une longue déclaration visant à décrire de façon factuelle et objective la dégradation sans précédent des conditions de travail au travers des problématiques immobilières et des données chiffrées issues des différents bilans communiqués aux élus.

Pour ne parler que d’eux, les chiffres des agressions et des arrêts maladie, en augmentation exponentielle depuis plusieurs années, auraient conduits n’importe quel dirigeant conscient de ses obligations et respectueux du code du travail à prendre d’urgence les mesures nécessaires pour  préserver la santé et la sécurité des salariés placés sous sa responsabilité.

Au lieu de cela, la Direction c’est enfermé dans une stratégie de déni et de diversion, en mettant exagérément en avant des enquêtes de satisfaction cache-misère dont les résultats sont en décalage avec le ressenti des agents, ainsi qu’en minimisant régulièrement l’ampleur de la dégradation.

La mise en place d’un baromètre social régional, évoquée par le Directeur Régional lors de notre réunion du 18 septembre 2014 et présentée au CHSCT du 22 janvier dernier, procède de la même stratégie.

La CGT considère que ce baromètre social régional ne répond pas au besoin et à l’urgence de la situation :

1°/Les chiffres issus des bilans sociaux, des bilans HSCT, des bilans d’activité des assistantes sociales, et des tableaux agressions basés sur les données enregistrées dans l’applicatif LISA, sont des chiffres incontestables qui objectivent clairement et suffisamment (hélas !) la dégradation très grave des conditions de travail, de la santé et de la sécurité des agents de Pôle-Emploi Lorraine.

Nous rappellerons ces chiffres aussi souvent qu’il sera nécessaire: augmentation sans précédent des accidents de travail et de trajet (+90% entre 2011 et 2013), augmentation sans précédent des arrêts maladie (+61% depuis la fusion, avec notamment une explosion des arrêts longs : +91% pour les arrêts de 1 à 8 mois, et +124% pour les arrêts de plus de 8 mois). Les agressions ont connu une augmentation de 54% entre 2012 et 2013, et encore de 15% de 2013 à 2014, soit +77% en deux ans.

Ces chiffres accablants dérangent la Direction qui tente de les faire oublier et d’en inventer d’autres qui seraient issus du baromètre social régional.

2°/Basé sur un simple questionnaire, un baromètre social régional n’aura jamais la valeur probante des accidents de travail ou de trajets, des arrêts maladie et des signalements consignés dans les registres de sécurité. De plus, la Direction a pris soin de verrouiller la composition du groupe de travail du baromètre régional en excluant d’emblée la présence d’experts extérieurs à Pôle-Emploi, ce qui permet d’avoir de sérieux doutes sur l’objectivité de la démarche.

3°/En proposant aux membres du CHSCT de participer au groupe de travail du baromètre social régional, tant dans la construction du questionnaire que dans l’analyse des résultats, la Direction tente d’impliquer les organisations syndicales et les représentants du personnel dans une démarche de « coresponsabilité » inacceptable et dangereuse que le Directeur Régional avait osé évoquer lors du CHSCT du 18 septembre 2014, et qui a bien sûr pour objectif de minimiser la responsabilité de l’Etablissement. La CGT rappelle qu’au regard du Code du travail, il incombe à l’employeur, et à lui seul, de prendre les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé des travailleurs, et qu’une jurisprudence constante de la Cour de Cassation fait peser en la matière sur l’employeur une obligation de résultat dont le manquement revêt le caractère d’une faute inexcusable.

4°/Plutôt que de chercher à impliquer les membres du CHSCT dans le baromètre social, la Direction serait plus avisée de permettre aux élus d’exercer correctement leurs missions, par exemple en leur accordant du temps spécifique pour la rédaction des rapports d’inspection, en leur permettant de rencontrer les agents hors présence de l’encadrement lors des inspections et ainsi recueillir une parole réellement libérée, ou en leur communiquant des informations en temps utile et chaque fois que nécessaire (rappelons qu’en 2014, sur 225 agressions répertoriées, seules 6 ont fait l’objet d’une information aux élus par la messagerie Alerte Sécurité Lorraine, au mépris total de la procédure en vigueur).

5°/Plutôt que la mise en place de ce baromètre social, la Direction serait également plus avisée de permettre le bon fonctionnement des dispositifs existants (pour exemple : commission santé, respect des dispositions de la procédure agression, etc.)

Pour toutes ces raisons, la CGT considère que le baromètre social régional voulu par la Direction est inutile, inopportun, et dangereux, et que la Direction dispose dès à présent de tous les indicateurs nécessaires et suffisants pour objectiver la situation et prendre, sans plus tarder, les mesures urgentes nécessaires pour préserver les conditions de travail, la santé et la sécurité des agents de Pôle-Emploi Lorraine.

La CGT ne participera pas au groupe de travail sur le baromètre social et considère que la participation des élus CHSCT à ce dispositif ne servirait pas les intérêts du personnel et qu’au contraire elle apporterait une caution à l’Etablissement qui se complait dans un immobilisme coupable face à une dégradation sans précédent des conditions de travail.

La CGT exige de vraies solutions.
Quand la tempête est déjà là, il ne sert à rien de consulter un baromètre.