NAO Salaires pour 2015: faisons-nous entendre le 9 avril !

Le vendredi 13 février s’est tenue une première réunion de NAO (Négociation Annuelle Obligatoire) sur les salaires pour 2015.

Sans surprise, la DG a mis en avant la stagnation 0% de l’indice officiel des prix à la consommation en 2014, l’augmentation de la masse salariale de Pôle emploi en 2014 et le contexte général de réduction des dépenses pour annoncer qu’elle n’a que de très faibles « marges de manoeuvre » pour cette NAO.

images (72)Pour la CGT, il est important de souligner la faiblesse de l’évolution des rémunérations des personnels de Pôle emploi et les effets des blocages des salaires intervenues depuis 2010.
De plus, au fil des années l’écart entre le SMIC et les rémunérations des agents se réduit. Dans le même mouvement l’insuffisance des revalorisations salariales fait passer sous le plafond de la sécurité sociale des agents détenant un coefficient qui les plaçait précédemment au plafond. (Pour consulter le tableau CGT, cliquer ici)
En outre, l’examen des évolutions salariales constatées à l’UNEDIC fait apparaitre un décrochage très sensible: à partir de valeurs uniques au 1er janvier 2009, on se retrouve aujourd’hui avec des écarts notables: l’accord ouvert à signature jusqu’au 20/02 porte la valeur du point de 8,1404 € à 8,1730 € au 01/03/2015 contre 7.80€ dans Pôle emploi; la partie fixe passe de 310,6223 € à 311,8648 € au 01/03/2015 contre 301,50€ à Pôle emploi.

Pour la CGT, il n’est pas question de passer l’éponge sur les pertes subies. Cette négociation doit permettre dans un premier temps de rattraper ces pertes!

La réunion de NAO salaires du 6 mars 2015 a confirmé que la direction générale de Pôle emploi n’a aucune intention d’augmenter les salaires du personnel.
Le discours du DGARH est sans ambigüité: la faiblesse de l’inflation en 2014, et en janvier 2015, ne justifie à ses yeux aucune augmentation de la valeur du point salaire ou de la part fixe. Il rejette toute hypothèse de rattrapage des pertes subies depuis 2010; il affirme même que les rémunérations auraient augmenté de 6,4% en moyenne depuis 2009, ce qui pose un double problème:
• ce n’est pas avec les augmentations moyennes que l’on vit, mais avec celles qu’on obtient ou pas. Et nous savons tous que nous sommes nombreux à attendre pendant des années la moindre promotion…
• l’augmentation moyenne que la DG met en avant n’est pas celle des salaires ; elle inclut
notamment la prime d’ancienneté et la part des promotions, qui rémunèrent l’amélioration des qualifications: ainsi la DG veut faire de la stagnation des salaires un élément de mise en cause des déroulements des carrières et de la reconnaissance des qualifications des personnels. En fait, la DG essaye de faire rentrer par la fenêtre de la NAO l’attaque contre les qualifications que nous nous avons rejetée en nous opposant à son projet de Classification.

La DG refuse même de dire si elle décidera de porter la valeur faciale des chèques restaurant au butoir fiscal (soit une augmentation de 0,05€, qui serait financée à hauteur de 0,02€ par l’agent et de 0,03€ par la direction).

Ces discours sont une véritable provocation. La mobilisation des personnels par la grève le 9 avril prochain est l’occasion de défendre nos revendications.

Pour lire le tract intersyndical, cliquer ici

Les commentaires sont fermés.