C’EST L’HISTOIRE D’UN MEC QUI S’APPELAIT SPARTACUS…

Récemment la CFDT Pôle Emploi a sorti un tract qui s’en prend aux trois syndicats majoritaires (FO, SNU et CGT) qui ont fait valoir leur droit d’opposition sur la classification. Ayant déjà expliqué notre position, nous sommes donc obligés de répondre. Ce qui est en jeu c’est l’idée de ce qu’est le syndicalisme.

Démocratie ?

La CFDT reproche à la CGT le fait d’avoir utilisé son droit d’opposition. Un droit où des syndicats majoritaires aux élections (plus de 50 %) peuvent empêcher un accord signé par des syndicats minoritaires. La CFDT serait-elle opposée à l’exercice de ce droit démocratique ? Ou alors faudrait-il être toujours d’accord avec la CFDT ? N’existe-t-il que le droit de dire oui à la Direction Générale ? A quoi sert un syndicat alors ? Devons-nous laisser la DG agir librement ? Voilà bien une réelle divergence, de taille, entre deux conceptions du syndicalisme. La CGT a toujours défendu le droit d’opposition. Pourquoi ? Pour empêcher qu’un accord signé par un(ou des) syndicat minoritaire ne dégrade la situation de l’ensemble des salariés, quand des syndicats majoritaires le pensent ainsi. Or pour la CGT, c’était le cas pour celui sur la classification.

Amalgame et mensonge

L’amalgame et le mensonge sont les « arguments » de ceux qui n’en ont pas. La CFDT ressort ses tracts sur l’accord Sénior, sur les négociations salariales, en mélangeant tout cela avec la classification : les méchants qui sont toujours contre le patron, ils ont fait perdre des millions aux salariés de Pôle Emploi, rien que ça. Demain nous serons rendus responsables du réchauffement climatique… L’accord sénior excluait les agents publics (la CFDT sait-elle qu’il y en a encore ?). La CGT revendiquait la généralisation à TOUS de ce qui existait pour eux, le CPA, bien plus intéressant. La prime de misère (pas une hausse de salaire) offerte par le DG dans son « infinie bonté », n’avait pas besoin d’accord de syndicats. La CGT proposait la mobilisation, pas la soumission. Calomniez, mentez, etc. comme disait l’autre, il en restera toujours quelque chose : enfin c’est ce qu’espère la CFDT.

Doit-on faire le compte de ce que ce syndicat a fait perdre à tous les salariés et les retraités depuis des dizaines d’années ? Allonger les durées de cotisation sur les retraites, baisser les retraites complémentaires, faciliter les licenciements (accord de janvier 2013), etc ?

Le syndicalisme, finalement c’est une histoire de chaînes

Sous la Rome antique, un célèbre esclave, sous le nom de Spartacus, a créé une espèce de syndicat. Son but était de se LIBÉRER DE SES CHAÎNES. Il semble que nos amis de la CFDT Pôle Emploi n’auraient pas choisi son camp, mais celui de la NÉGOCIATION DU POIDS DES CHAÎNES …. C’est un droit le plus strict, mais nous le leur laissons. Spartacus a perdu contre Rome. Mais heureusement qu’il ressurgit parfois pour gagner et permettre ainsi à nos amis de la CFDT de bénéficier : de congés payés, de la sécurité sociale, de services publics, du SMIC, de conventions collectives, de statuts de fonctionnaires, etc. etc.

Quant à la CGT, fidèle à son histoire de 120 années de luttes pour les salariés, elle revendique son droit (et se battra toujours pour) d’être dans le camp de tous les Spartacus.

Pour un autre éclairage sur les conséquences du syndicalisme mou, cliquer ici

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